La Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (Ceas-Sahara) a dénoncé mardi, à l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation sur les dangers des mines et leurs graves conséquences, l'existence du mur militaire marocain au Sahara occidental et les dangers des mines enfouies sur toute sa longueur ce qui constitue "un crime continu et permanent" contre la population sahraouie. La Ceas a souligné dans un communiqué, parvenu à l'APS, l'importance de sa démolition et soutient, par ailleurs, la campagne internationale lancée récemment dont ses principaux objectifs sont, d'une part, d'identifier ce mur comme "un crime odieux" contre les droits du peuple sahraoui et un énorme obstacle à la réalisation de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance et d'autre part, sensibiliser l'opinion publique internationale sur les multiples effets de ce mur sur le conflit. Au Sahara occidental, ajoute-t-on, le mur construit par le Maroc sur plus de 2720 km pour "blinder" son occupation illégale du territoire sahraoui contient près de sept millions de mines antipersonnel qui ont fait durant les dernières décennies des milliers de victimes des deux côtés du mur. C'est ainsi poursuit la même source, 26 ans se sont écoulées depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu et de la mise en pratique du plan de l'ONU pour le Sahara occidental, le mur marocain est toujours là ainsi que tout l'arsenal de la mort et de la destruction qu'il contient. "Ceci représente un crime atroce contre les droits du peuple sahraoui", souligne-t-on. La Ceas rappelle l'expertise du Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU qui a recommandé au Maroc de redoubler d'effort pour trouver une solution à la question de l'autodétermination du Sahara occidental avait exprimé sa préoccupation au sujet du mur fortifié avec des mines antipersonnel dans le territoire sahraoui occupé. A ce titre, la CEAS, souligne que le Maroc tente par la force, d'imposer son occupation illégale et estime que le mur doit être éliminé car il a d'innombrables conséquences humanitaires, politiques, économiques, sociaux, juridiques et environnementaux sur le peuple sahraoui. Cette question, note-t-on, doit être abordée de manière urgente eu égard à son grand impact sur la solution finale du conflit et de la paix dans la région. Dans ce même cadre, la ville espagnole de Saragosse abritera mardi en fin d'après-midi, une conférence sur les mines antipersonnel et le mur de la honte au Sahara occidental qui tentera, selon ses organisateurs, de se concentrer sur l'état de siège militaire du Sahara occidental. Les organisateurs ont souligné que le danger de cette grande barrière militaire réside dans les mines antipersonnel et anti chars qui ont coûté la vie à plus de 2500 personnes. Cette journée sera animée par le chercheur et militant, Gaici Nah Bachir qui vient de publier un livre intitulé "le mur marocain au Sahara occidental : histoire, structure et effets" qui est considéré comme une référence sur le rôle que cet immense dispositif militaire joue encore dans l'occupation marocaine du territoire sahraoui.La rencontre donnera également lieu à une conférence qui sera présentée par, Eduardo Melero, professeur de droit administratif qui expliquera les questions des exportations d'armes espagnoles vers le Maroc et à la projection d'un documentaire intitulé un jour qui traitera des victimes sahraouies des mines outre une exposition photographique comportant des portraits de personnes sahraouies victimes des mines.