Toutes les mesures nécessaires ont été prises face aux éventuels scénarii pour sécuriser l'examen du baccalauréat qui débutera dimanche prochain, a affirmé mercredi à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, démentant l'existence d'une quelconque "fuite" de sujets sur les réseaux sociaux. "Nous avons pensé à tous les scénarii éventuels et pris les mesures nécessaires pour sécuriser l'examen du baccalauréat. Il existe tout un protocole extrêmement long, fastidieux et très pointu qui sera mis en œuvre au niveau local avec la contribution des services de sécurité", a précisé la ministre sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. La sécurisation de cet examen qui concernera plus de 760.000 candidats, a-t-elle poursuivi, commence au niveau de l'Office national des examens et concours (ONEC) lequel a bénéficié cette année d'"une remise à niveau" grâce aux moyens financiers consentis par les pouvoirs publics pour ce faire. Cette sécurisation se fera, entre autres, à travers l'interdiction des téléphones portable, des outils numériques, des écouteurs, des antisèches, etc, en sus d'autres dispositions "confidentielles" a-t-elle ajouté, notant que "tout est fin prêt" pour ce rendez-vous pour lequel les enseignants "sont déjà convoqués". Interrogée sur les rumeurs de "fuite" de sujets via les réseaux sociaux, Mme Benghebrit a répliqué que cela "est" totalement faux "et qu'elles visent à "déstabiliser" les élèves qu'elle convie à "avoir confiance en eux-mêmes", relevant "l'importance que les épreuves se déroulent dans un climat de confiance". Considérant que "la triche est parfois à l'origine de la médiocrité", elle a soutenu "connaître tous les sites et les profils qui font circuler ce genre d'informations" et contre lesquels "les mesures nécessaires seront prises à temps". "Nous prenons l'ensemble de nos responsabilités pour préserver la crédibilité des examens et l'égalité des chances pour tous les élèves", a-t-elle souligné, interpellant le reste de la société, dont les parents élèves, pour "partager" cette responsabilité, l'enjeu, a-t-elle insisté, étant "la moralisation qui est une dimension importante". L'hôte de la radio s'est félicitée, à ce propos, que "cette année, il existe beaucoup de profils qui dissuadent contre la triche et disent que les sujets sont anciens", qualifiant d'"extrêmement positif cette contestation sur les réseaux sociaux". Sur un autre plan, elle a tenu à rappeler aux élèves concernés que "les portes des centres d'examen seront ouvertes dès 8 h et qu'elles seront fermées après 9 h", leur recommandant d'effectuer " une reconnaissance" des établissements "au minimum la veille", relevant que cette mesure "fait partie du protocole anti-fraude". "Grâce à l'usage de l'outil numérique, tous les candidats qui seront à l'intérieur des établissements seront au courant des sujets en même temps", a-t-elle encore fait savoir. Interpellée, par ailleurs, sur les conditions de déroulement du bac dans le sud du pays, la ministre a affirmé que les dispositions nécessaires ont été prévues s'agissant notamment de garantir la climatisation aux élèves et de prévoir des groupes électrogènes pour anticiper les éventuelles coupures d'électricité. 62 candidats à l'examen du brevet exclus pour "tentative" de triche Revenant sur l'évaluation de l'examen du brevet d'enseignement moyen, elle a fait savoir qu'un bilan provisoire de 62 élèves ayant "tenté de tricher et pris en flagrant délit" a été établi ce matin, notant que les mis en cause ont été "exclus pour usurpation d'identité ou utilisation de Smartphones, antisèches et écouteurs". Elle a insisté, à ce propos, pour rassurer "solennellement" qu'aucune fuite n'a été signalée dans ces épreuves, au même titre que celles de la 5éme année primaire. Au sujet du calendrier des résultats des différents examens, elle a rappelé que ceux du bac seront connus le 15 juillet, du brevet le 27 juin et ceux de fin de cycle primaire le 9 juin 2017, précisant qu'il s'agit de "dates extrêmes". Mme Benghebrit a, enfin, tenu à "remercier" les partenaires sociaux relevant du secteur pour avoir décidé de reporter leurs actions afin de permettre le bon déroulement des différents examens.