Le député Jean-Paul Lecoq, connu pour son soutien à la cause sahraouie, a appelé le gouvernement français à contribuer pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui et à rééquilibrer sa politique vis-à-vis du conflit qui oppose les Sahraouis au Maroc. Lors de sa rencontre avec le représentant du Front Polisario en France, Oubi Boucheraya Bachir, le député communiste, a indiqué jeudi une source sahraouie à Paris, a exhorté la France à "abandonner sa position partiale et flagrante en faveur du Maroc, pays qui occupe le Sahara occidental, territoire déclaré par l'Onu non autonome, donc en attente du processus de décolonisation". Pour cet élu français, le Maroc, puissance occupante du Sahara occidental depuis plus de 40 ans, "ne doit plus être soutenu dans son aventure colonialiste, mais il doit plutôt recevoir le soutien de la France et de l'Union européenne pour sortir de la crise issue de son occupation du Sahara occidental". C'est dans la perspective d'une solution juste au conflit que Jean-Paul Lecoq a appelé le gouvernement français à "appuyer le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, tel que préconisé par les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu, et à promouvoir et protéger les droits de l'homme au Sahara occidental, bafoués par la puissance occupante". Au sujet des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, qui ont été injustement condamnés par la Cour d'appel de Rabat, le député a affirmé la nécessité de respecter le droit international humanitaire et le droit universel "pour un procès juste et équitable".