L'Algérie occupe la 86e place en matière de compétitivité pour l'année 2017/2018, selon le rapport mondial sur la compétitivité publié par le Forum économique mondial (FEM) sis à Genève. Le rapport est une évaluation annuelle des facteurs favorisant la production, la prospérité et le développement économique dans 137 pays. Le document souligne qu'après une décennie de crise financière mondiale, le secteur des finances reste toujours faible. Par ailleurs, d'autres pays ont réussi à tirer profit de l'innovation, a indiqué le rapport. L'Algérie a avancé d'une place après avoir occupé la 87e place en 2016, indique le rapport qui précise qu'en 2014, 2013 et 2012 elle était classée respectivement 79e, 100e et 110e. Les critères d'évaluation de l'éducation et de l'enseignement ont contribué à l'amélioration du classement de l'Algérie, notamment en ce qui concerne le taux de scolarisation des enfant (51e place mondiale), le taux d'élèves admis aux centres de formation au cycle secondaire (47e place mondiale). L'importance du marché a contribué également à l'amélioration du classement (36e place mondiale), bien que certains indicateurs continuent à impacter négativement la compétitivité de l'économie algérienne, notamment la transparence, les politiques adoptées (121e place mondiale), l'efficacité des conseils d'administration des entreprises (135e place), qualité des infrastructures aéroportuaires (107e place), déficit du budget (127e place) et les règles appliqués aux investissements étrangers directs (131e place). Les prestations et les institutions financières ont aussi impacté ces résultats notamment en matière de garantie des prestations financières (126e place au niveau mondial). Concernant le sondage sur la qualité du climat des affaires en Algérie, l'incompétence de l'administration publique vient en tête des problèmes auxquels sont confrontés les investisseurs et les chefs d'entreprises. Le problème d'accès au financement intervient à la troisième position, tandis que le taux d'inflation qui commence à influer sur le climat des affaires, selon un sondage ayant concerné les chefs d'entreprises, arrive en quatrième position, présageant ainsi un retentissement de la crise économique sur le climat des affaires en Algérie. L'indice de compétitivité mondiale repose, dans l'évaluation des économies, sur trois types de critères influant sur la compétitivité notamment l'efficacité et la créativité. Il se base également sur des critères secondaires, à savoir les institutions, les infrastructures de base, le climat macroéconomique, l'éducation et l'enseignement, les marchés financiers et l'importance du marché. Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) établit un sondage annuel au profit du forum, sur un échantillon d'entreprises productives, concernant le climat des affaires.