D'intenses efforts à différents niveaux sont menés en vue de relancer le processus de paix en Syrie, alors que l'Envoyé spécial de l'ONU en charge du règlement de la crise dans ce pays, Staffan de Mistura, se prononcera jeudi au lendemain de l'annonce par l'opposition syrienne de vouloir s'organiser en rangs unifiés en prévision de discussions directes avec la délégation du gouvernementale à Genève. M. De Mistura va rencontrer le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson à Genève, où il est attendu que soit annoncé le prochain cycle de pourparlers (8e round), fixé antérieurement pour la fin du mois en cours sinon au début du mois de novembre. La série de pourparlers organisés du 10 au 15 juillet sous l'égide de l'ONU se sont terminés par quelques progrès, sans qu'aucune percée concrète n'a été enregistrée. Cela intervient au moment où l'opposition syrienne envisage de se réunir fin octobre dans la capitale saoudienne Ryadh en vue de s'entendre sur la formation d'une délégation unifiée en vue des prochaines négociations en Suisse avec la délégation gouvernementale syrienne. A cet effet, des consultations préliminaires séparées ont déjà eu lieu à Ryadh. Pendant cela, les experts de l'ONU et de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) s'apprêtent à remettre jeudi au Conseil de sécurité un rapport sur l'attaque au gaz sarin du 4 avril à Khan Cheikhoun, dans le nord de la Syrie. La Russie qui a opposé un véto à un projet de résolution visant à prolonger d'un an une enquête sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie et qui expire le 17 novembre, a critiqué ce mécanisme, soulignant que la plupart des membres de la commission d'enquête représentent des pays hostiles au gouvernement syrien. Maintes fois, la Russie a affirmé que l'attaque au gaz sarin a probablement été causée par un engin au sol et non par une attaque aérienne.