Le programme d'actions pilote pour le développement rural et l'agriculture "PAP ENPARD Algérie", cofinancé par l'Union européenne et visant l'amélioration des conditions de vie du monde rural a été prolongé d'une année, a-t-on appris dimanche à Tlemcen du président du comité national de suivi du programme. Ce programme, lancé en 2014 suite à une convention passée entre l'Algérie et l'UE et qui devait s'achever le 31 décembre 2018, a été prorogé d'une année pour prendre fin le 31 décembre 2019, a affirmé Mohamed Abbas, représentant du Directeur général des forêts (DGF), en marge de la cérémonie d'ouverture d'une session de formation de formateurs dans le cadre de l'assistance technique d'appui au "PAP ENPARD Algérie". "L'année 2019 servira, essentiellement, à la formation des formateurs qu'encadreront, à leur tour, les représentants des différents secteurs présents à la session de Tlemcen", a-t-il déclaré. Concernant le développement des territoires ruraux qui occupent une grande partie du pays, ce programme a été lancé au niveau de quatre wilayas pilotes, à savoir Tlemcen, Ain Temouchent, Laghouat et Setif, et pourra s'étendre à d'autres wilayas, une fois réceptionnés tous les travaux de ce programme", a-t-il souligné. Visant l'amélioration des revenus au niveau du monde rural par la création d'emploi et de micro-entreprises, le PAP ENPARD touche plusieurs secteurs, dont le tourisme, l'artisanat, l'agriculture, la formation professionnelle, l'action sociale, les forêts et le monde associatif notamment, qui sont associés pour sa réussite. L'UE est surtout investie du rôle d'accompagnement et de renforcement des capacités humaines, a-t-il ajouté. Dressant un premier bilan de cette action, il a indiqué qu'après une période de diagnostic 2014/2017, le programme est rentré de plein pied dans son exécution, essentiellement la formation qui permettra de le lancer réellement et concrètement sur le terrain. Le comité national de suivi, qui se réunit régulièrement, pourra tenir des séances de travail au niveau des wilayas pilotes pour analyser et évaluer les différentes actions, a-t-il affirmé. Abritée par le Parc national de Tlemcen, la cérémonie d'ouverture de cette formation des formateurs s'est déroulée également en présence des directeurs de l'exécutif concernés, des experts français de l'UE et du chef d'antenne du programme à Tlemcen, Réda Allal. Intervenant à cette occasion, le représentant du DGF a affirmé que le PAP ENPARD constitue une nouvelle dynamique pour les territoires ruraux où cette session de formation constitue une action fondamentale, faisant savoir que la collaboration des différents secteurs à son exécution est très attendue. Pour sa part, Christian Blaszczak, expert principal en formation, a affirmé que le processus de formation des formateurs est essentiel pour atteindre l'objectif final du programme, à savoir l'amélioration des conditions de vie des populations rurales par l'augmentation des revenus et de l'emploi en milieu rural, ajoutant que le renforcement des capacités des ressources humaines est une condition incontournable pour cela. Avec comme approche une formation/action, en alternance entre la théorie et la pratique jusqu'à la fin de l'année en cours, cette session est consacrée à la formation technique et pédagogique des futurs formateurs, a-t-on indiqué. Au plan pédagogique, il s'agira d'aspects relatifs à l'ingénierie de formation et l'ingénierie pédagogique, alors que pour le volet technique, il faudra renforcer l'approche intégrée de développement territorial, l'appui à l'entreprenariat rural, le management des associations/groupement et l'appui filière ou chaîne des valeurs, commercialisation, communication et marketing, entre autres. Tout en rappelant que les diagnostics territoriaux effectués dans les quatre wilayas pilotes ont fait ressortir leurs demandes d'appui nécessaires à l'atteinte de l'objectif du programme, cet expert a affirmé que l'année 2019 sera consacrée à la réalisation, par chacun des formateurs, des actions de mise à niveau/renforcement des capacités des bénéficiaires ciblés. D'une durée de dix jours, cette première phase de la session de formation, consacrée à l'ingénierie de la formation, est encadrée par le consultant formateur français, Jérôme Mauriac.