Les secteurs de l'industrie, du bâtiment, des travaux publics, de l'habitat, de l'agriculture et des services (marchands et non marchands) contribueront à l'accélération de la croissance en 2019 en dépit du recul du secteur des hydrocarbures, a indiqué, dimanche, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya lors de sa présentation du Projet de loi des Finances (PLF) 2019 devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le projet de loi prévoit une croissance de 2,9% pour l'exercice 2019 contre une croissance hors hydrocarbure de 3,2%, a précisé M. Raouya lors d'une séance présidée par le président de la Commission, Toufik Torche en présence du ministre des Relations avec le parlement, Mahdjoub Bedda. Devant des prévisions faisant état d'un recul des exportations des hydrocarbures de 1% en termes de volume pour s'établir à 33,2 milliards USD en 2019, il est prévu une croissance hors hydrocarbures en termes de volume, grâce à la contribution des secteurs du bâtiment et des travaux publics à hauteur de 4,7%, l'industrie (5%), l'agriculture (3,7%) et les services marchands et non-marchands (1,8%). Le projet de loi a été élaboré sur la base d'un prix référentiel de 50 dollars/ baril de pétrole algérien "Sahara Blend" et sur la base du prix du marché à 60 dollars. Le ministre des Finances a rappelé, à ce titre, que le PLF 2019 s'inscrit dans la continuité des efforts consentis par l'Etat dans le but d'alléger les effets négatifs de la diminution des ressources financières sur l'économie nationale, et ce dans un contexte marqué par des tensions sur l'équilibre financier interne et externe du pays, en raison de la baisse des cours du pétrole. Le texte consacre, à cet effet, la poursuite du contrôle de la dépense publique dans le but de limiter l'impact de ces tensions sur le trésor public. Les membres de la commission ont entamé, au terme de cette présentation, le débat autour du projet de loi avec le ministre et les directeurs centraux du ministère.