Les membres du Conseil de la nation ont salué, dimanche, les dispositions de la loi de finances 2019, notamment en ce qui concerne les transferts sociaux et l'absence de nouveaux impôts. Lors d'une séance plénière consacrée au débat de la loi de finances 2019, présidée par Abdelkader Bensalah en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya et de plusieurs ministres, les membres du Conseil de la nation ont salué les mesures prévues dans le projet de loi de finances (PLF) 2019, notamment pour ce qui est du maintien des transferts sociaux et de l'absence de nouvelles taxes. Le sénateur Ahmed Bouziane (tiers présidentiel) a salué "l'approche sociale consacrée dans le texte qui ne prévoit pas de nouveaux impôts, en dépit de la crise financière", mettant en garde, toutefois, contre la dépendance excessive du budget de l'Etat à la fiscalité pétrolière. Il a plaidé, en outre, pour la révision des salaires de la classe moyenne face à la hausse des prix à la consommation d'une part et à la lutte contre les marchés parallèles, d'autre part. Abdelkader Moulkhaloua (RND) s'est dit satisfait du montant alloué aux transferts sociaux dans le budget 2019 (plus de 1700 milliards de dinars), insistant, néanmoins, sur l'importance de réaliser une distribution équitable de ces transferts. Le parlementaire s'est interrogé également sur les résultats du financement non conventionnel, exigeant des chiffres précis concernant l'application de ce mécanisme. Abdelkader Chenini (tiers présidentiel) s'est félicité du budget de 2019, soulignant l'impératif de voir les dépenses publiques importantes contribuer à la baisse du taux de chômage. "Nous avons dépensé des milliards de dollars durant ces dernières années, mais nous n'avons réussi à faire baisser le taux de chômage que de 1,2 points seulement", a-t-il poursuivi, appelant à la maîtrise de l'économie parallèle et à la réalisation de la justice fiscale. De son côté, Abdelkader Bensalem (tiers présidentiel) a estimé que la fraude fiscale était devenue un phénomène de plus en plus inquiétant pour le Trésor. S'interrogeant sur le maintien de ces hautes dépenses de fonctionnement, Abdelwahab Benzaim (indépendant) a estimé qu'"il est nécessaire de réduire de 20% le budget de 2019 pour permettre à l'Etat de récupérer ses réserves de change". La majorité des interventions des 14 sénateurs ont porté sur des préoccupations à caractère local. Dans son rapport préliminaire sur ce texte de loi, la Commission des affaires économiques et des finances au Conseil, a affirmé que le "budget de 2019 s'inscrit dans le cadre de la poursuite de la politique de maitrise des dépenses publiques en vue d'assurer une viabilité financière qui devrait alléger la surcharge qui pèse sur le Trésor sans toucher aux aides sociales". La même commission avait salué "l'ouverture de ce texte sur les différentes données et prévisions quantitatives, ainsi que les approches des experts, à l'image de celles émanant d'instances économiques internationales". Le débat du PLF 2019 par les membres du Conseil de la Nation se poursuit dimanche après midi par 24 autres interventions. La journée de lundi sera consacrée aux réponses du ministre des finances aux interrogations des sénateurs. Le conseil votera, mercredi, ce projet de loi.