La ville septentrionale syrienne, Alep, a été la cible samedi d'une attaque terroriste au gaz toxique, qui a provoqué une centaine de cas de suffocation parmi les civils, suscitant l'inquiétude du gouvernement syrien qui affirme que ces actes visent à torpiller la relance du processus politique. Le gouvernement syrien a imputé l'attaque aux groupes terroristes qui se trouvent à Alep, où des dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants, ont afflué la nuit vers un hôpital de la ville, certains allongés sur les brancards du Croissant-Rouge, ou alors portés par des proches, selon des journalistes sur place. "Les groupes terroristes armés ont visé en soirée les quartiers de Khaldiyé et Al-Nil dans la ville d'Alep avec des roquettes contenant des gaz toxiques", a rapporté l'agence de presse syrienne Sana. L'agence a fait état de "107 cas de suffocation", après l'utilisation par les groupes terroristes des "roquettes contenant des gaz toxiques" dans cette région "démilitarisée". Il a, de ce fait, insisté sur un accord d'ici fin décembre pour la mise sur pied d'un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution pour ce pays, affirmant qu'il était prêt à jeter l'éponge dans le cas contraire, alors que doivent se tenir les pourparlers tripartites les 28 et 29 novembre à Astana (Kazakhstan) pour discuter de la situation dans la ville syrienne d'Idleb. Depuis janvier, le médiateur, Staffan de Mistura, qui doit quitter ses fonctions fin novembre, travaille sur la composition du Comité qui doit comprendre selon son plan 150 personnes: 50 choisies par le gouvernement, 50 par l'opposition et 50 par l'ONU pour inclure dans la réflexion des représentants de la société civile et des experts. Ce comité serait chargé de plancher sur une loi fondamentale permettant de mener à des élections, afin de tourner la page de sept années de conflit. Les Nations unies espèrent toutefois toujours pouvoir envoyer les invitations aux membres du comité d'ici la mi-décembre, et convenir d'une première réunion avant le 31 décembre, a dit l'émissaire, qui doit par la suite être remplacé par le diplomate norvégien Geir Pedersen. Les dirigeants de la Russie, de la Turquie, de l'Allemagne et de la France ont appelé à ce que le comité soit formé avant la fin de l'année.