Les pourparlers de paix inter-yéménites se sont ouverts jeudi à Stockholm (Suède) sous l'égide des Nations unies, dans un contexte de détresse humanitaire, entre le gouvernement et le mouvement armé Ansarullah (Houthis). Ces négociations représentent pour le peuple yéménite une opportunité de voire le bout du tunnel dans lequel il a été entrainée, il y a quatre années lorsque la crise s'est éclatée faisant jusque-là plus de 10.000 morts et 14 millions de personnes au bord de la famine. Des préalables ont été posés mutuellement par les belligérant. D'un côté le gouvernement a exigé "le retrait intégral" des Houthis de la ville portuaire d'al Hodeida (ouest) conquise en 2014 et par où transite l'essentiel de l'aide humanitaire. De leur côté, le mouvement Ansarullah a menacé d'empêcher les avions de l'ONU d'utiliser l'aéroport de la capitale Sanaa si les pourparlers en Suède n'aboutissent pas à la reprise du trafic aérien civil. Selon M. Griffiths, les belligérants n'en sont pas encore au stade de pourparlers de paix. Les "consultations" en Suède sont d'abord destinées à "construire la confiance" et "réduire la violence" sur le terrain, a-t-il souligné, peu avant l'ouverture des discussions, gouvernement et Houthis, qui ne devraient pas se parler directement. En septembre, des pourparlers de paix ont buté sur le refus des négociateurs Houthis de se rendre à Genève sans garantie sur leur voyage retour vers la capitale Sanaa et sur l'évacuation de leurs membres blessés vers Oman. Le conflit au Yémene oppose le mouvement Ansarullah aux partisans du gouvernement du président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenus militairement par l'Arabie saoudite. Partis en 2014 de leur bastion du nord du Yémen, les Houthis ont pris le contrôle de vastes régions, dont la capitale et le port d'al Hodeida. En mars 2015, l'Arabie saoudite voisine a pris la tête d'une coalition militaire pour aider le pouvoir à stopper la progression des Houthis.