Avec la convocation du corps électoral par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le 18 avril prochain, le processus de l'organisation de l'élection présidentielle, un rendez-vous politique national majeur, est enclenché et se déroulera pour la première fois dans le cadre de la Constitution de 2016 et de la nouvelle loi relative au régime électoral. Cette convocation intervient dans les délais juridiques et conformément aux dispositions de la loi électorale qui stipule dans son article 136, que "le corps électoral est convoqué quatre-vingt-dix (90) jours avant la date du scrutin...''. Ainsi et pour la première fois dans histoire de l'Algérie, le rendez-vous présidentiel se déroulera sous la supervision de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE). Créée à la faveur de la révision constitutionnelle de 2016 et composée de 410 membres (205 magistrats et 205 compétences indépendantes issues de la société civile), cette instance est chargée notamment de veiller à la supervision des opérations de révision des listes électorales par l'administration, à la formulation de recommandations pour l'amélioration du dispositif législatif et réglementaire régissant les opérations électorales et à l'organisation de cycles de formation civique au bénéfice des formations politiques sur la surveillance des scrutins et la formulation des recours. En somme, elle veille à consolider la crédibilité des élections et de veiller à leur transparence et probité dès la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats du scrutin. Selon les dispositions de la même loi, le candidat doit présenter soit une liste comprenant 600 signatures individuelles de membres d'élus d'Assemblées populaires locales (APC et APW) ou parlementaires et réparties au moins à travers 25 wilayas, soit une liste comportant 60.000 signatures individuelles, au moins, d'électeurs inscrits sur une liste électorale et ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 25 wilayas avec un minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas qui ne saurait être inférieur à 1.500. A propos du déroulement du scrutin, le texte précise que l'élection a lieu dans les 30 jours qui précèdent l'expiration du mandat du président de la République. Par ailleurs, la convocation du corps électoral donnera lieu, d'une manière systématique, à l'installation d'une commission nationale de préparation et d'organisation de l'élection présidentielle, présidée par le Premier ministre et instituée, traditionnellement, sur instruction du président de la République, afin de garantir le bon déroulement du scrutin à travers la mobilisation de tous les moyens humains et matériels nécessaires au profit des candidats et des électeurs.