Trois personnalités nationales (Ahmed Taleb Ibrahimi, Rachid Benyelles et Ali Yahia Abdennour), ont appelé samedi le commandement de l'Armée nationale populaire (ANP) à "nouer un dialogue franc et honnête" avec des figures représentatives du mouvement populaire, des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent, afin de trouver "au plus vite" une solution politique à la crise actuelle Ils demandent "instamment" au commandement de l'ANP de "nouer un dialogue franc et honnête avec des figures représentatives du mouvement citoyen, des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent, afin de trouver au plus vite, une solution politique consensuelle en mesure de répondre aux aspirations populaires légitimes qui s'expriment quotidiennement depuis bientôt trois mois", lit-on dans le texte de cet appel commun dont l'APS a obtenu une copie. Par leur caractère "massif et strictement pacifique", ont affirmé les signataires de l'appel, "les manifestations grandioses de ces treize dernières semaines ont forcé l'admiration du monde entier et nous ont rendu notre dignité trop longtemps bafouée, comme elles nous ont permis de recouvrer notre fierté d'appartenir à une grande nation". Ces manifestations "auront également fortement contribué à renforcer l'unité nationale et la volonté du vivre ensemble, quelles que soient nos différences politiques, et nos sensibilités culturelles ou doctrinaires", se sont-ils réjoui. Les trois personnalités ont écrit dans leur appel que les manifestants "exigent aujourd'hui l'instauration d'un Etat de droit et d'une véritable démocratie, en passant préalablement par une période de transition de courte durée, conduite par des hommes et des femmes n'ayant jamais appartenu au système profondément corrompu des vingt dernières années". Ils ont estimé que cette période est "nécessaire" pour "mettre en place les mécanismes et dispositions permettant au peuple souverain d'exprimer librement et démocratiquement son choix à travers les urnes, un processus qui va dans le sens de l'histoire et que rien ni personne ne saurait arrêter". La situation régionale tendue étant "porteuse de graves dangers", Ahmed Taleb Ibrahimi, Rachid Benyelles et Abdennour Ali Yahia, ont considéré que "la situation de blocage à laquelle nous assistons par le maintien de la date du 4 juillet ne pourra que retarder l'avènement inéluctable d'une nouvelle République".