Des enseignants universitaires et des personnalités nationales ont mis l'accent, jeudi à Alger, lors d'une conférence à l'occasion du 57ème anniversaire de l'indépendance, sur la nécessité de préserver la mémoire nationale et d'ancrer les principes de la Glorieuse guerre de libération chez la jeune génération à travers l'édification "d'un nouveau modèle" permettant la consécration de ces valeurs. Lors de cette conférence organisée par le Ministère des Moudjahidine au musée national du Moudjahid sous le thème "Fête de l'indépendance: valeurs et principes d'une nation", la Moudjahida et sénatrice, Zhor Ounissi a souligné l'impératif de préserver l'histoire et la mémoire nationale et de jeter des passerelles entre les générations pour la préservation du message des Chouahada. La mémoire est "la pierre angulaire pour la construction du présent et de l'avenir", a-t-elle dit, affirmant la nécessité de préserver la patrie et de faire preuve de loyauté envers la mémoire de la génération de Novembre. De son côté, le directeur du Centre national d'études et de recherche sur le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954 (CNERMN54), Djamel Eddine Miadi, a rappelé que le recouvrement de la souveraineté nationale le 5 juillet 1962 était le couronnement d'une longue lutte contre l'occupation française et d'une grande souffrance du peuple, que ce soit à travers le mouvement national ou bien la lutte armée qui appelait, dans son ensemble, au droit du peuple algérien à une vie digne. Miadi a affirmé que le nombre élevé de chouhadas qui tombaient quotidiennement au champ d'honneur, distinguait le Glorieuse guerre de libération des autres guerres, car elle a été menée pour défendre "la liberté et la paix". Dans ce contexte M. Miadi a appelé à la consécration de ces principes, notamment celles figurant dans la Déclaration du 1er novembre, qui est "une déclaration de paix", pour les générations futures, d'autant plus que grâce à l'Algérie, 14 pays africains ont été libérés du colonialisme. Pour sa part, le Pr Abdessettar El Hoceine (université d'Alger), a estimé que la révolution algérienne était parmi les "plus grandes révolutions du 20e siècle", citant une phrase d'un leader africain qui avait dit que "l'Algérie est la capitale des hommes libres dans le monde", soutenant ses paroles par la célèbre phrase du leader africain, Nelson Mandela, "C'est l'Algérie qui a fait de moi un homme". Affirmant que l'Algérie a été confrontée à l'une des plus ignobles occupations dans le monde, il a rappelé le passage de la révolution de l'action politique à la lutte armée. Par ailleurs, le directeur du musée du Moudjahid, Mustapha Bitame a souligné la nécessité d'unifier les forces pour défendre la souveraineté nationale.