Zélande) - La situation des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé et le pillage systématique par le régime d'occupation marocain des ressources naturelles sahraouies ont été à l'ordre du jour d'une série de conférences et de débats organisés par l'Association néo-zélandaise pour l'amitié avec le peuple sahraoui, en collaboration avec le groupe pour la paix de Wellington. Lors de ces journées de sensibilisations, qui vont se poursuivent cette semaine, le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, et la militante sahraouie Tekbir al-Qaid Saleh, ont abordé les différents aspects du conflit au Sahara occidental. Dans son exposé, Mme Tekbir a abordé la situation des réfugiés sahraouis et les souffrances qu'ils endurent, à la suite de décennies d'asile et de personnes déplacées après l'invasion et l'agression marocaines, regrettant profondément que lors de chaque réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, la France ait toujours soutenu la position marocaine consistant à refuser d'étendre le mandat de la Mission des Nations Unies (MINURSO) à la surveillance des violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. La manifestation, organisée par les Amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande, a reçu une large couverture médiatique, permettant à l'opinion publique de s'informer sur les activités illégales de cette entreprise. Clare Bulter, membre de l'association des Amis du peuple sahraoui, a souligné que le phosphate importé en Nouvelle-Zélande a été volé par cette entreprise au Sahara occidental occupé illégalement par le Royaume marocain. "Quand j'ai appris les atrocités commises dans les territoires sahraouis, j'ai eu honte d'être citoyenne néo-zélandaise. C'est pourquoi je suis ici, aujourd'hui, pour défendre ce qui est juste, comme un vrai Néo-Zélandais devrait le faire", a-t-elle fait savoir. "L'occupation du Sahara occidental par le Maroc est brutale", a dénoncé, de son côté, Josie Bulter, porte-parole de l'association néo-zélandaise qui soutient le doit à l'autodétermination du peuple sahraoui. "Je pense que les habitants de Christchurch seraient horrifiés de savoir qu'une entreprise locale finance une telle injustice", a fait observer le porte-parole de l'association des Amis du peuple sahraoui. Les manifestants ont appelé le gouvernement de leur pays à cesser d'importer le phosphate volé des territoires sahraouis, soutenant que les Etats-Unis, le Canada, l'Afrique du Sud et l'Australie ont arrêté d'acheter le phosphate sahraoui pillé par l'occupant marocain.