Les participants à la réunion du comité international de suivi de la Conférence de Berlin sur la Libye, ont appelé les belligérants dans ce pays à maintenir la trêve actuelle et à accélérer les négociations concernant un cessez-le-feu permanent, tout en réaffirmant leur engagement à mettre en œuvre les conclusions de la Conférence de Berlin du 19 janvier. Dans une déclaration finale sanctionnant les travaux de cette 1ère réunion du comité international de suivi de la Conférence de Berlin, les participants ont "réaffirmé les conclusions de la conférence et leur engagement indéfectible à leur pleine mise en œuvre", se félicitant de "la résolution 2510 (2020) du Conseil de sécurité du 12 février 2020 approuvant les conclusions de Berlin". Ont pris part à cette réunion tenue dimanche, les ministres des Affaires étrangères d'Algérie, de Chine, d'Egypte, de France, d'Allemagne, d'Italie, de Russie, de Turquie, de Tunisie, de la République de Congo, les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni et les Etats-Unis d'Amérique ainsi que des représentants de haut rang des Nations Unies, de l'Union africaine, de l'Union européenne et de la Ligue des Etats arabes. Dans le texte, les participants ont vivement appelé les acteurs libyens à maintenir la trêve actuelle et à accélérer les négociations concernant un cessez-le-feu permanent. Ils ont par la même occasion déploré les récentes violations de l'embargo sur les armes, et ont renouvelé leur détermination à contribuer à sa mise en œuvre et se sont félicités des progrès accomplis en vue d'un contrôle plus efficace de l'embargo en cours. Ils se sont également félicités des progrès accomplis par le Représentant spécial du Secrétaire général et la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Ghassane Salamé, dans la mise en œuvre rapide des conclusions de Berlin, tout en accueillant favorablement la première réunion du Comité militaire mixte 5 + 5 - dirigé par la MANUL du 3 au 8 février à Genève et ont pris note de la prochaine réunion débutant le 18 février. Ces pourparlers se tiennent sous les auspices des Nations unies à Genève. Ils impliquent cinq officiers supérieurs nommés par le gouvernement libyen d'union nationale reconnu par l'Onu (GNA) dirigé par Fayez Serraj et cinq officiers supérieurs nommés par l'armée nationale libyenne (ANL), dirigée par Khalifa Haftar. La commission militaire a été l'un des résultats de la conférence de Berlin, visant la consolidation du cessez-le-feu en vigueur en Libye et une réconciliation inter-libyenne. La solution politique privilégiée Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a réitéré lors de cette réunion la position de l'Algérie sur le règlement de la crise libyenne en "insistant sur une solution qui ne peut être que politique". Dans son intervention, M. Boukadoum a "mis en exergue la capacité des frères libyens à dépasser leurs divergences sans ingérence extérieure", lançant un appel pour un appui de la communauté internationale aux efforts visant à permettre au peuple libyen de sortir de cette crise qui affecte durement ce pays voisin et dont l'impact se fait ressentir bien au-delà de ses frontières. Le chef de la diplomatie algérienne a également "réitéré l'entière disponibilité de l'Algérie à accompagner les frères libyens, dans le processus de dialogue et de règlement politique, tout en restant à équidistance de toutes les parties et avec le même degré de franchise et de confiance". De son côté, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, s'est félicité de la poursuite des pourparlers entre les belligérants de la crise libyenne en vue de parvenir à un cessez-le-feu durable en Libye. Les belligérants libyens se sont mis d'accord, durant la semaine écoulée à Genève, au terme de la première session de pourparlers en vue d'aboutir à un cessez-le feu durable en Libye, sur la nécessité de poursuivre leurs discussions à partir de mardi. "La bonne volonté ayant animé les deux parties lors de cette première session en vue d'aboutir à un cessez-le feu a motivé la Manul (mission des Nations unies) de proposer une nouvelle date pour la poursuite des pourparlers", a indiqué l'ONU dans un communiqué rendu public. Lors de la première session des pourparlers, les parties libyennes ont admis la nécessité de transformer la trêve en vigueur en Libye en un cessez-le-feu durable mais il reste quelques "points de divergence", avait auparavant indiqué l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé. Lors de la Conférence internationale sur la Libye, tenue le 19 janvier à Berlin, il était question notamment du respect de l'embargo sur les armes en Libye et de la non-interférence dans les affaires intérieures du pays en crise depuis 2011.