Le ministère sahraoui des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie à l'étranger vient d'annoncer la création d'un mécanisme de coordination de l'action en matière des droits humains en vue de documenter et mettre à nu les violations commises par le Maroc à l'encontre des sahraouis depuis l'invasion militaire du Sahara Occidental en 1975. Ce mécanisme de coordination a été mis en place sur instruction du président, Brahim Ghali, au cours d'une réunion tenue lundi dernier sous la supervision du Premier ministre, Bouchraya Hamoudi Beyoun. Selon un communiqué du ministère sahraoui, la répression à laquelle sont soumis les sahraouis des territoires occupés a rendu nécessaire la création de e mécanisme qui sera "d'un effet positif" pour la Rasd dans "sa bataille pour faire respecter les droits de l'Homme" dans ces territoires. La RASD s'est dit dans ce communiqué "consciente" de l'importance de "mettre à nu la politique et les visés de l'occupant marocain" en documentant ses crimes contre l'humanité depuis 1975 pour la saisine des juridictions compétentes. Lire aussi: L'édification des territoires libérés, une affirmation de la souveraineté de la RASD Le mécanisme va regrouper plusieurs institutions et organisations chargées de la défense des droits de l'homme au Sahara Occidental à l'instar des ministère des territoires occupés et de la communauté sahraouie à l'étranger, des Affaires étrangères, de l'Information ainsi que le Secrétariat politique du Front Polisario, la Commission sahraouie des droits de l'homme, l'Union des avocats, les organisations de masse, l'association des familles des détenus et disparus sahraouis, et celle des victimes des mines anti-personnel. Il est aussi question de mener une campagne internationale pour libérer les sahraouis détenus dans les prisons marocaines et faire la lumière sur le sort des personnes disparus, précise le ministère sahraoui dans son communiqué. Dans son intervention au cours de la réunion constitutive dudit mécanisme, le Premier ministre sahraoui a souligné que l'action de ce mécanisme consistait à coordonner les efforts au niveau national et international en matière de droits de l'homme, car "le peuple sahraoui souffre quotidiennement de violations marocaines de ses droits à une vie décente". Le mécanisme servira à développer une vision commune devant les instances nationales, régionales et internationales conformément au droit international humanitaire et aux résolutions des organisations internationales y afférentes.