L'entité sioniste et le Makhzen marocain sont "deux acteurs exécutant une seule et même stratégie" ayant été mise au point par l'impérialisme il y a une centaine d'année, a indiqué dimanche, le directeur général de l'Institut national des études stratégiques globales (INESG) sur les ondes de la Radio nationale. "Le Makhzen et l'entité sioniste sont deux éléments hégémoniques qui exécutent un plan visant à déstabiliser les républiques au profit des monarchies dans une zone s'étendant de l'est de l'Atlantique jusqu'en Afghanistan", a soutenu M. Medjahed lors de son passage à l'émission "l'Invité de la rédaction" de la chaîne 3. Le plan qu'il a évoqué trouve ses racines dans les accords de Sykes-Picot, en 1916, entre la France et le Royaume-Uni pour le partage du Moyen-Orient et la déclaration de Balfour de 1917 promettant la création d'un Etat juif en Palestine. Un plan qui a été actualisé avec le projet américain du Grand Moyent-Orient. M.Medjahed a expliqué, en outre, que "l'entité sioniste a toujours entretenu des relations avec le Royaume du Maroc" et que la récente annonce de la normalisation de leurs relations faite il y a quelques jours par le président américain sortant, Donald Trump, est venue officialiser des liens qui existaient depuis longtemps. Néanmoins, l'invité de la chaîne 3 a tenu à faire la distinction entre "le Makhzen qui sert la stratégie de l'impérialisme et le peuple marocain qui est un peuple frère". Il a estimé également que, dans les circonstances actuelles, l'Algérie avait besoin de renforcer son front interne. Le DG de l'INESG a déploré, toutefois, l'absence d'une forte mobilisation chez l'élite algérienne. "C'est également le cas pour les élites au niveau des mondes arabe et musulman. Les élites y sont divisées et leurs divisions sont projetées sur les sociétés où elles vivent", a-t-il expliqué. Interrogé au sujet de la situation en Libye et au Sahel, M. Medjahed a accusé l'impérialisme occidental d'avoir créé une situation de chaos afin de faire obstacle à l'avancée, dans la région, de la Russie et de la Chine, notamment. Selon lui, l'Algérie a été, l'un des pays ciblés par "l'impérialisme" durant les années 1990. "Ils nous ont exporté le terrorisme et ont essayé de nous étouffer en nous faisant subir un embargo médiatique, économique, militaire, mais notre peuple a su faire échouer leur plan", a-t-il signalé.