Les familles des détenus du "Hirak du Rif" au Maroc prévoient d'organiser jeudi un sit-in en soutien aux militants détenus qui mènent une grève de la faim depuis le 15 février, ont rapporté des médias locaux mercredi. Le rassemblement devrait se tenir jeudi à 17 heures devant la prison d'Al Hoceïma, où certains jeunes du mouvement sont toujours incarcérés. Ahmed Zefzafi, le père du chef de file du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi a, néanmoins fait savoir que, "les autorités locales de la ville ont refusé de réceptionner le préavis de rassemblement". L'association "Tafra" pour la solidarité et la fidélité qui regroupe les familles des détenus du Hirak du Rif n'a pas annoncé une annulation du rassemblement en raison de ce refus. La décision de tenir un sit-in de solidarité avec les détenus du Hirak du Rif fait suite à la publication d'un communiqué, dimanche par la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) prétendant que les militant en grève n'ont pas donné les raisons de leur décision de s'arrêter de se nourrir. Ahmed Zefzafi a critiqué l'institution, reprochant à son délégué général d'avoir comme "seul passe-temps de produire des communiqués", exprimant son intention d'observer un sit-in devant la prison d'Al Hoceïma. Lundi, quatre nouveaux détenus du Hirak du Rif ont entamé une grève de la faim, quelques jours après celle observée par le leader du mouvement, Nasser Zefzafi. Il s'agit de, Mohamed El Haki, détenu à la prison de Larache, Zakari Adhchour et Samir Aghid à la prison de Berkane et Nabil Ahamjik. Mardi, la section locale de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a révélé, que les grèves de la faim sont observées par des détenus du Hirak depuis bien longtemps. Dans un communiqué cité par des média locaux, l'AMDH a exprimé ses préoccupations quant à l'état de santé de Mohamed Bouhanouch, mineur âgé de 14 ans lors de sa condamnation à 15 ans de prison ferme, admis à la prison de Selouane. L'Association marocaine des droits humains précise qu'il est "en grève de la faim depuis le mercredi 3 février 2021 à cause de traitements portant atteinte à sa dignité de la part de l'administration pénitentiaire" et "qu'après la détérioration de son état de santé et son extrême amaigrissement, au quatorzième jour, il a été transporté au pavillon hospitalier de la prison". Elle tient pour responsable la Délégation générale à l'administration des établissements pénitentiaires et à la réinsertion (DGAPR) et l'Etat marocain de la détérioration de l'état de santé de Mohamed Bouhanouch et de tous les autres détenus en grève de la faim".