Le militant des droits de l'Homme et des peuples, Mahrez Lamari, a dénoncé la politique de "confrontation" et de "fuite en avant" adoptée par le Maroc au Sahara occidental occupé, appelant l'ONU à assumer sa responsabilité politique et légale dans ce territoire non autonome. "Il est malheureux de constater qu'au jour d'aujourd'hui (...) le royaume du Maroc continue d'adopter une attitude négative, une stratégie de confrontation et une fuite en avant comme style de politique permanente qui, à chaque progrès enregistré par la communauté internationale, érige de nouveaux obstacles sur le chemin du processus du règlement", au Sahara occidental, a écrit Mahrez Lamari dans une tribune, à l'occasion de la Journée africaine des droits de l'homme, prévue jeudi. Le militant des droits de l'Homme déplore le fait que "la population civile sahraouie vivant dans les territoires occupés continue d'être l'objet d'une répression féroce de la part des forces coloniales d'occupation marocaines". Une répression qui a causé, poursuit M. Lamari, "des victimes parmi les femmes, les enfants et les vieillards sahraouis qui sont torturés, humiliés, arbitrairement détenus et incarcérés dans l'horreur ainsi que la découverte de fosses communes renfermant les sépultures des Sahraouis exécutés sommairement par l'armée marocaine pour avoir clamé pacifiquement haut et fort l'aspiration du peuple sahraoui à exercer son droit légitime à l'autodétermination". "Les violations systématiques, massives et répétées des droits de l'Homme au Sahara Occidental par l'administration coloniale marocaine, sont des violations vérifiées et établies par de nombreuses ONGs internationales", note l'ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps). Il cite, entre autres, les ONGs Amnesty International, Frontline, la Fondation Robert-Kennedy ainsi que le rapporteur spécial de l'ONU, la commission africaine des droits de l'Homme et des peuples et le département d'Etat américain. Face à ce déni de droits dont est victime le peuple sahraoui, le militant des droits de l'Homme a appelé l'ONU à réagir, relevant que "les Nations Unies ont une responsabilité politique et légale à assumer à l'égard des populations non autonomes comme c'est le cas au Sahara Occidental". M.Lamari rappelle, en outre, que "l'Union africaine, la commission africaine des droits de l'homme et des peuples et les peuples d'Afrique soutiennent totalement le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et son représentant unique et légitime, le Front Polisario, reconnu par la communauté internationale en tant que tel et à travers (lui) la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre fondateur de l'Union africaine (UA)". Par ailleurs, le militant des droits de l'Homme indique "qu'en ce quarantième anniversaire de l'adoption de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples et en cette journée africaine des droits de l'homme, les peuples d'Afrique et les militants des droits de l'homme et des peuples dénoncent et condamnent la politique criminelle de l'entité sioniste en Palestine". Tout comme le Maroc, "Israël défie la communauté internationale et viole ouvertement les droits de l'homme élémentaires en Palestine, massacrant femmes, enfants, vieillards (et) défiant toute la communauté internationale", a-t-il déploré. Dans ce contexte, il a appelé l'ONU à stopper "la poursuite de la rébellion d'Israël contre le droit international et son intensification des violations des droits de l'homme en Palestine occupée". Enfin, l'ex-SG du Mouvement panafricain de la jeunesse a lancé un "appel pressant aux citoyens du monde épris de paix, de liberté, de justice et de droit, aux militants des droits de l'homme et des peuples, de se mobiliser et agir en toute responsabilité pour l'arrêt des violations des droits de l'homme et des peuples". Il appelle également à "l'application stricte de la déclaration universelle des droits de l'homme et à exprimer davantage les profonds sentiments de justice et de l'humanité basés sur la défense du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (...) et renforcer le Front citoyen africain contre le retour du colonialisme en Afrique".