Le mouvement féministe marocain, Khmissa, a exprimé, lundi, son inquiétude face à la poursuite des arrestations de militantes des droits humains, de femmes politiques et de journalistes par la police politique au Maroc, dans le but de les intimider et de se venger d'elles à cause de leurs critiques à l'égard du régime et pour avoir dénoncé la corruption. Le mouvement a dénoncé via un communiqué la décision du procureur du Roi près le tribunal de Tanger de poursuivre la dénommée Fatima Zahra Ould Belaid, mise sous mandat de dépôt après son interpellation à son domicile, le 25 novembre courant, en raison de sa participation aux manifestations contre la politique du régime du makhzen, notant qu'elle a été arrêtée sans recevoir de convocation, en violation flagrante de la procédure pénale. Le mouvement Khmissa a jugé l'arrestation de cette jeune femme comme étant "arbitraire et hors la loi", relevant que la plainte déposée par le doyen de la faculté de droit de la ville de Tanger est une plainte "malveillante", car manifester pacifiquement est un droit garanti par les conventions internationales et le droit marocain. Il a notamment exigé la libération de Fatima Zahra Ould Belaid et le retrait de la plainte déposée contre elle. Le mouvement féministe a notamment exprimé sa préoccupation face aux arrestations continues de militantes des droits humains, de femmes politiques et de journalistes par la police politique au Maroc, afin de les intimider et de se venger d'elles à causes de leurs critiques du régime en place et pour avoir dénoncer la corruption. Il a, en outre, souligné que l'arrestation de la jeune femme s'inscrit dans le cadre d'un recul des droits humains que connaît le Maroc et de la série d'arrestations politiques successives dans le but de réprimer les voix indépendantes et critiques à l'égard du régime. Outre le mouvement "Khmissa", les marocains ont été nombreux à réagir sur les réseaux sociaux en dénonçant l'arrestation de la jeune Fatima Zahra Ould Belaid et son transfert vers le poste de Police à cause de ses revendications portant sur le droit au travail et son refus de la politique "d'exclusion" après le plafonnement de l'âge de candidature aux concours d'enseignement à 30 ans.