Au moment où les raids menés par les forces d'occupation sionistes contre la bande de Ghaza se poursuivaient dimanche pour le deuxième jour consécutif, des efforts politiques sont entrepris à l'échelle régionale et internationale pour mettre fin aux attaques de l'armée sioniste. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a présidé samedi une réunion d'urgence des dirigeants palestiniens avec un certain nombre de responsables civils et de sécurité, a notamment ordonné d'assurer la protection du peuple palestinien, affirmant son droit à se défendre face aux agressions continues de l'armée d'occupation et des milices de colons extrémistes. En parallèle, le ministère palestinien des Affaires étrangères a indiqué avoir demandé samedi à sa délégation permanente auprès de la Ligue arabe de "solliciter une réunion d'urgence du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel". Lire aussi: Agression sioniste contre Ghaza: la Palestine demande une réunion d'urgence de la Ligue arabe Dans ce contexte, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit a pointé l'inaction de la communauté internationale face à la politique agressive de l'entité sioniste en Palestine occupée, appelant à mettre fin aux agressions de l'occupant sioniste à Ghaza. "La mise en œuvre continue par l'entité sioniste de politiques violentes et extrémistes est une bombe à retardement qui prive la région de toute opportunité sérieuse de stabilité dans un avenir proche", a-t-il averti dans un communiqué publié par la Ligue arabe. A l'ONU, les membres du Conseil de sécurité devraient se réunir dimanche en urgence dans le sillage de l'escalade sioniste contre les territoires palestiniens occupés, notamment à Ghaza, dans laquelle plus de 570 Palestiniens sont tombés en martyrs. Selon des sources diplomatiques, citées par des médias, la réunion -pendant laquelle le coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un exposé- a été initialement demandée sous forme de réunion privée, mais elle a ensuite été transformée en séance de consultations après que plusieurs membres ont exprimé leur préférence pour ce format. L'armée sioniste boucle plusieurs villes La résistance palestinienne a lancé, samedi à l'aube, une opération baptisée "Déluge d'al-Aqsa", depuis la bande de Ghaza, en riposte aux crimes de l'occupation sioniste et à ses exactions contre du peuple palestinien ainsi que ses assauts répétés contre la Mosquée sainte. Les avions de guerre sionistes ont également détruit des maisons, les réduisant en ruines, dans plusieurs localités de la bande de Ghaza, de Rafah au Sud et de Beit Hanoun au Nord, causant aussi d'importants dégâts aux infrastructures dans toutes les zones ciblées, notamment les hôpitaux, les écoles et les institutions publiques et privées. L'armée d'occupation sioniste a opéré un bouclage complet de la Cisjordanie et fermé le passage de Karama, reliant le territoire occupé et la Jordanie et a établi des postes de contrôle militaires à plusieurs endroits. Ainsi, l'entrée principale des villes de Ramallah et d'Al-Bireh et toutes les entrées de la ville de Naplouse (Nord), ont été fermées. Parallèlement, une grève générale a été observée, dimanche, dans tous les gouvernorats de Cisjordanie occupée, pour dénoncer les attaques de l'armée sioniste contre la bande de Ghaza, tous les magasins, marchés et banques étaient fermés au moment où les rues étaient totalement désertes. Un membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, Wasel Abou Youssef, a souligné que l'escalade des violences à Ghaza "nécessite une intervention internationale pour protéger le peuple palestinien". A son tour, le ministère palestinien de l'Education a annoncé la suspension des cours, tandis que les universités et instituts ont fermé également leurs portes, ainsi que le secteur bancaire palestinien.