Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, a annoncé lundi la finalisation d'une nouvelle opération d'augmentation de la capacité de la bande passante internationale pour atteindre 9,8 Tbit/s. La capacité de la bande passante internationale en Algérie, désormais augmentée à 9.8 Tbit/s, était de 7,8 Tbit/s en 2022, de 2,8 Tbit/s en 2021 et de 1,5 Tbit/s en début 2020, a-t-il révélé, lors de l'ouverture à Tamanrasset d'un 1er Forum sur les enjeux de la jeunesse et la société civile dans la transition numérique. Cette opération qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des capacités nationales en la matière, est à même d'assurer "davantage de flexibilité eu égard à l'importance stratégique que revêt la bande passante internationale par rapport à la sécurisation et à la durabilité du service Internet", a-t-il expliqué. Grâce à cette nouvelle augmentation "toutes les conditions seront réunies pour poursuivre la mise en œuvre du programme de modernisation et de développement des infrastructures de télécommunications, en vue notamment d'anticiper la demande croissante sur Internet et d'assurer, ainsi, de très hauts débits, en application des instructions du président de la République", a assuré le ministre. Il a, en outre, mis en avant l'importance de réaliser une infrastructure de base des technologies de l'information et de la communication capable d'appuyer le développement économique. Il appartient d'ériger une infrastructure de base des technologies de l'information et de la communication pour appuyer le développement économique, dans le cadre de la stratégie du secteur mise au point pour la concrétisation des engagements du président la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour l'amélioration du service public", a souligné le ministre à l'ouverture de cette rencontre, en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad. Mettant en avant l'importance que revêt la transition numérique dans le secteur, M. Bibi Triki a appelé à mettre en œuvre les initiatives allant dans le sens de la consolidation de la société de l'information et à structurer les activités sectorielles par le soutien de la dynamique dans le paysage des technologies de l'information et de la communication et de faire du secteur un des leviers de la croissance économique. Le secteur s'emploie à raccorder, à la fin de l'année courante, et dans le cadre de l'amélioration du service public, un total de six (6) millions foyers au réseau internet, dont 5,5 millions ont été connectés, a fait savoir le ministre. Il a relevé que la stratégie du secteur porte sur le raccordement à la fibre optique qui a permis jusqu'ici la liaison de plus d'un million d'abonnés au réseau, avant d'ajouter que le secteur qui envisage de mettre en œuvre de nouvelles technologies à même de répondre aux attentes des citoyens, entreprises et start-up, a recensé, à fin juillet 2023, plus de 45 millions d'utilisateurs d'Internet par la voie du téléphone mobile. Le ministre a également fait part d'un programme de couverture de 1.400 nouveaux sites en services de communication numérisée mobile à travers le territoire national, en plus du développement des liaisons internationales et l'extension du réseau international des télécommunications pour permettre l'accès au plus grand nombre des données. Il a soutenu que le gouvernement ne ménage aucun effort pour généraliser les services d'Internet et l'E-paiement (paiement électronique) à la faveur de développement d'un réseau fiable et sécurisé en plus de la numérisation des prestations bancaires et postales. Pour sa part, la haut-commissaire à la numérisation, avec rang de ministre, Meriem Benmouloud, a affirmé que la jeunesse et la société civile sont d'importants partenaires pour contribuer à la promotion et la consolidation de la citoyenneté numérique de par leurs missions dans la réalisation de la transformation numérique. Mme Benmouloud a, à ce titre, indiqué que cette rencontre tend à consolider la citoyenneté numérique pour atteindre le développement durable qui revêt une "grande importance" pour le Haut commissariat à la numérisation, en vue d'ancrer la culture de la numérisation, le développement des compétences, le soutien de la production d'un contenu numérique au diapason de la culture de la société algérienne. "Choisir Tamanrasset pour servir de cadre à ce forum dénote de l'importance qu'accorde l'Etat au développement de cette région et des régions du Sud en général, qui se sont vu accorder d'ambitieux programmes pour le perfectionnement des structures de base des télécommunications, notamment la généralisation de l'Internet", a-t-elle soutenu. Pour elle, ceci traduit l'importance accordée à l'Observatoire national de la société civile (ONSC) et au Conseil supérieur de la jeunesse (CNJ) en tant que partenaires indispensables du Haut-commissariat pour la promotion et la consolidation de la citoyenneté numérique. Selon la même responsable, le Haut commissariat à la numérisation se penche actuellement sur l'élaboration de projets, socles fondamentaux, pour mettre en œuvre la transition numérique dans le cadre d'une stratégie nationale exposée aux divers départements ministériels et instances publiques en vue de son enrichissement. Cette stratégie, a-t-elle expliqué, s'articule sur plusieurs axes, dont l'édification d'une structure de base servant de palette aux solutions numériques. Retenue au titre d'un programme conjoint entre le Conseil supérieur de la jeunesse et l'Observatoire national de la société civile, cette édition du forum sur "les enjeux de la jeunesse et de la société civile dans la transition numérique" qu'abrite l'université "Hadj Moussa Agh Akhamoukh", a regroupé des représentants des secteurs et organismes officiels, de la société civile, des entreprises économiques ayant trait à la transition numérique, en sus de jeunes porteurs de projets numériques. Le programme de cette rencontre prévoit des communications relatives à "la contribution de la jeunesse et de la société civile à la transition numérique", une exposition dédiée aux jeunes porteurs de projets et associations versées dans le créneau de la numérisation, en plus de l'animation d'ateliers de formation en direction des participants sur les fondements de la numérisation, l'identification numérique, la protection des données personnelles et l'éthique dans l'exploitation des supports numériques. Cette rencontre a enregistré également la présence des walis de Tamanrasset, In-Salah, In-Guezzam et Bordj-Badji Mokhtar.