Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab s'est entretenu, mercredi à Niamey (Niger), avec le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, sur plusieurs dossiers dont les activités de Sonatrach dans ce pays et le projet du gazoduc transsaharien, a indiqué un communiqué du ministère. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail de M. Arkab, entamé mercredi au Niger, s'est déroulée en présence du Pdg de Sonatrach, Rachid Hachichi, du chargé d'affaires de l'ambassade d'Algérie à Niamey, de la Directrice générale de Sonatrach International Production & Exploration Corporation (SIPEX) et de cadres du ministère et de Sonatrach, précise le communiqué. Les deux parties ont évoqué l'état des relations de coopération bilatérale, qualifiées de "fraternelles et historiques", ainsi que les voies et moyens de les renforcer et de les développer, notamment dans le domaine des hydrocarbures. Les deux ministres ont examiné l'évolution des activités de Sonatrach en République du Niger au niveau du champ pétrolier du bloc Kafra, après la signature en février 2022 d'un contrat d'actualisation et de renouvellement du contrat conclu en 2015, visant à assurer une meilleure évaluation des réserves disponibles en hydrocarbures au niveau du bloc de Kafra, et ce suite aux champs découverts lors des opérations d'exploration. M. Arkab a réaffirmé "la disposition de l'Algérie à transférer son expertise et son savoir-faire à la partie nigérienne et à l'accompagner dans le développement de l'industrie pétrolière, conformément aux orientations et instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune", souligne la même source. Pour ce faire, Sonatrach compte renforcer sa présence en République du Niger à travers l'exécution de ses engagements contractuels et la reprise de ses activités d'exploitation et de partage de production sur le pétrole du bloc Kafra. Soulignant que la formation et le renforcement des capacités figurent parmi les principaux domaines de coopération possibles entre les deux pays, M. Arkab a ajouté que l'Algérie possède des instituts de formation expérimentés, pour ne citer que l'Institut algérien du pétrole (IAP) relevant de Sonatrach, qui répond aux besoins du secteur des hydrocarbures en termes de ressources humaines qualifiés. L'IAP dispense une formation spécialisée et une qualification et contribue à la maîtrise technologique à travers le développement des recherches appliquées dans le domaine de l'énergie à "un niveau international" en adéquation avec les exigences du secteur des hydrocarbures. De son côté, le ministre du Pétrole de la République du Niger, a fait part de la disposition de son pays à "assurer toutes les conditions favorables à la reprise des activités de Sonatrach au Niger, notamment au niveau du champs pétrolier du bloc Kafra", note le communiqué. Le ministre nigérien a proposé la formation d'un groupe de travail conjoint entre les experts des deux parties, afin d'intensifier les échanges et les concertations et suivre tous les projets en cours et futurs, à l'instar de l'accompagnement de la société nigérienne "SONIDEP" par Sonatrach. Evoquant les richesses naturelles énergétiques dont recèle le Niger, le ministre a souligné l'importance du renforcement de la coopération dans d'autres domaines, à l'instar de la production et le transport de l'électricité, des énergies renouvelables et l'exploitation des richesses minières. Par ailleurs, cette rencontre a permis de réaffirmer la poursuite des réunions de coordination en vue d'examiner les volets du projet du gazoduc transsaharien TSGP (Trans-Saharian Gas-Pipeline), et de s'enquérir de la situation de l'exécution des décisions prises lors des rencontres entre les trois ministres algérien, nigérien et nigérian chargés des hydrocarbures, dont la dernière a eu lieu en juin 2022 à Alger. La rencontre d'Alger a été sanctionnée par la signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie, le Niger et le Nigéria, pour réaffirmer "l'engagement des trois pays à poursuivre et parachever les travaux des groupes d'experts afin de concrétiser ce projet stratégique, tout en mettant en exergue leur forte volonté de progresser dans sa réalisation", ajoute le communiqué. A cet égard, le ministre a relevé que l'Algérie, le Nigéria et le Niger sont convaincus de l'importance du projet des gazoducs transsahariens pour son impact positif sur le développement socioéconomique des trois pays, ainsi que sur les zones de transit, "dans un contexte géopolitique et énergétique particulier, caractérisé par une forte demande sur les hydrocarbures, notamment le gaz naturel".