L'Organisation de la Conférence islamique (OCI), la Jordanie et la Palestine ont unanimement condamné la décision des autorités d'occupation sionistes de s'emparer du terrain sur lequel se trouve le siège de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à El-Qods occupée et d'établir une colonie de peuplement à sa place. Les autorités de l'occupation ont annoncé récemment leur décision de confisquer les terrains sur lesquels se trouve le siège de l'agence humanitaire, et de construire 1 440 logements. Dans un communiqué, l'OCI a condamné "la décision illégale des autorités d'occupation de s'emparer du terrain sur lequel se trouve l'agence de l'UNRWA à El-Qods occupée et de transformer le site en un avant-poste colonial". Pour l'OCI, "la décision est une extension des mesures (sionistes) illégales visant à saper l'existence, le mandat, les activités et le rôle de l'UNRWA en tant qu'organisation des Nations unies, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et de ses résolutions pertinentes". L'Organisation a réitéré l'importance de l'UNRWA en tant que "facteur stabilisateur dans la région et son rôle vital dans la fourniture de services de base et d'aide humanitaire aux réfugiés palestiniens, en particulier dans la bande de Ghaza", ravagée par plus d'un an d'agression sioniste sauvage avec plus de 42.000 martyrs en majorité des femmes et des enfants et près de 100.000 blessés. Pour sa part, le ministère jordanien des Affaires étrangères et des Affaires des expatriés a également exprimé sa "ferme condamnation des tentatives (de l'entité sioniste) visant à mettre fin aux activités de l'agence onusienne dans les territoires palestiniens occupés, car il s'agit d'une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies...". Selon le porte-parole officiel du ministère, Sufyan Al-Qudah, ces décisions sionistes "sont contraires au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité et s'inscrivent dans le cadre des tentatives actuelles de (l'entité sioniste) visant à perpétuer son occupation des territoires palestiniens occupés et à renforcer son contrôle sur ceux-ci". Et en Palestine, le chef du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a déclaré que la décision de l'occupant sioniste "est une nouvelle étape d'escalade visant les droits historiques et légaux du peuple palestinien qui a été déplacé de sa patrie en 1948, et représente une violation des résolutions de la légitimité internationale". Pour sa part, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé à "intensifier les efforts internationaux visant à préserver le mandat de l'UNRWA et à assurer sa continuité, et non à le remplacer". Pour rappel, lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU mercredi sur la situation humanitaire à Ghaza, le chef de l'UNRWA), Philippe Lazzarini, a demandé aux membres du Conseil de "protéger" l'agence des tentatives de l'entité sioniste de "mettre fin à son mandat". "L'UNRWA fait partie intégrante des Nations unies, qui constituent le point d'ancrage du système multilatéral. Je vous exhorte à protéger cette agence des Nations unies contre les tentatives visant à mettre fin à son mandat, de manière arbitraire et prématurée, en l'absence d'une solution politique promise depuis longtemps ", a-t-il souligné. L'UNRWA a été créé par une décision de l'Assemblée générale des Nations Unies en 1949 et a été mandaté pour fournir assistance et protection aux réfugiés palestiniens dans ses cinq zones d'opérations, à savoir la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et la bande de Ghaza.