Le développement de la biotechnologie dans le contrôle du médicament représente l'une des priorités du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) pour l'année 2011, a indiqué mercredi à Alger, M. Bousliman Mohamed Mansouri, directeur général de cet établissement. S'exprimant lors d'une conférence consacrée aux missions du LNCPP, M. Mansouri a fait savoir qu'une enveloppe budgétaire a été allouée pour l'élevage des animaux destinés aux tests laboratoires, qui seront menés dans le cadre des normes scientifiques internationales. Il a ajouté que le laboratoire aspire aussi à renforcer les expériences de bioéquivalence visant à contrôler l'efficacité des médicaments génériques par rapport aux médicaments de référence. Le responsable a annoncé l'ouverture prochaine d'annexes du LNCPP dans les wilayas d'Oran, Constantine et d'autres dans la région du Sud. M. Mansouri s'est longuement exprimé sur les missions et les prérogatives du laboratoire, créé en 1995, en évoquant son parcours durant toutes ces années, notamment, en ce qui concerne le cadre réglementaire qui a été renforcé afin de consolider la mission de contrôle du médicament. Il a rappelé que le LNCPP a une politique de partenariat avec différentes institutions internationales de santé (50 pays), à leur tête l'Organisation mondiale de la santé (OMS), précisant que cette dernière l'a qualifié pour contrôler les produits pharmaceutiques en Afrique. Il a indiqué, à cet égard, que le LNCPP était à l'origine de la mise en place de laboratoires de contrôle de la qualité des médicaments dans quatre pays fricains, à savoir la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Cameroun, alors que d'autres pays avaient bénéficié de la formation de contrôleurs dans ce domaine, encadrée par des spécialistes algériens, sous le parrainage de l'OMS. Par ailleurs, M. Mansouri a indiqué que la quantité de médicaments contrôlée annuellement par le laboratoire est d'une moyenne de 20.000 lots, ajoutant qu'en 2009, le taux de non-conformité était de 0,1 % alors qu'il était de 6% en 1995.