Le 2e round des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens se tient mardi à Charm El-Cheikh sur fond de profondes divergences sur les priorités. Des sources médiatiques ont révélé l'existence de divergences entre l'Autorité palestinienne et Israël sur l'ordre du jour de ces négociations. Alors que l'Autorité palestinienne insiste à négocier la délimitation des frontières, Israël se penche sur l'examen des dispositions de sécurité et la reconnaissance d'Israël en tant qu'Etat juif, ajoutent les même sources. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se retrouvent mardi dans une réunion d'un jour, en présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et l'émissaire américain pour la paix au Proche-Orient, le sénateur Georges Mitchell. Le président Abbas et le premier ministre Netanyahu prendront part mercredi à une réunion bilatérale à El-Qods en vue d'élaborer la tenue d'un quatrième sommet bilatéral à New York, en marge des sessions de l'Assemblée générale de l'ONU. Cité par le quotidien égyptien El-Ahram (gouvernemental), le chef de la délégation palestinienne, Saeb Erekat, a déclaré que les Palestiniens entreprenaient des négociations "marathoniennes" sur les questions arabes, notamment celles d'El-Qods, les frontières et l'eau. Il a par ailleurs affirmé que le gel de la colonisation était un engagement pour Israël, indiquant que la position européenne par rapport à ce sujet était ferme. Les déclarations de Netanyahu ont semé des doutes quant à une éventuelle avancée dans les négociations directes, en raison de la question déterminante de la colonisation, estiment les observateurs. La partie palestinienne estime que la prolongation du gel partiel de la colonisation après le 26 septembre est une condition sine qua non pour la poursuite des négociations. La Ligue arabe a réitéré lundi son soutien au président Mahmoud Abbas, en soulignant la nécessité de geler la colonisation dans les territoires occupés de façon à réussir ces négociations. Dans cette optique, le journal gouvernemental égyptien al-Akhbar a appelé lundi les Etats Unis et l'occident à "exercer des pressions" sur Israël de manière à réussir ces négociations. Le président américain Barack Obama a appelé vendredi Israël à prolonger le moratoire sur le gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés. Des sources médiatiques ont révélé que le gouvernement israélien prolongera le gel moratoire de la colonisation, en réponse à une proposition des partis de droite portant sur le gel de la colonisation dans territoires qui devaient revenir aux palestiniens à l'issue des négociations, et leur poursuite dans les territoires qui resteraient sous domination israélienne. Des journaux israéliens ont indiqué que Netanyahu avait fait allusion à une solution de compromis dans une réunion ministérielle.