Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, Chérif Rahmani, a procédé mercredi à l'inauguration du dispositif anti-pollution de la cimenterie de Meftah (Blida). L'inauguration de ce dispositif est inscrite au titre de l'action gouvernementale visant à remédier aux problèmes causés par les rejets des poussières dégagées à tous les niveaux de fabrication par le ciment, au même titre que la mise en œuvre des contrats de performance environnementale signés entre la Société de gestion des participations Ciments et le ministère de tutelle, a indiqué le ministre en inspectant l'usine de Meftah. "Après Chlef, Beni Saf, Rais Hamidou, Hamma Bouziane, Hdjar Essoud et Ain Kbira, le tour est venu, aujourd'hui, pour la cimenterie de Meftah de s'engager dans le processus de dépollution avec le soutien d'experts du Groupe français Lafarge", a souligné M. Rahmani. Les investissements considérables mobilisés par l'Etat, au titre des efforts de dépollution industrielle, ont abouti à une diminution des rejets de poussières dans l'atmosphère, a-t-il par ailleurs soutenu, en signalant "l'introduction de changements au niveau des filtres et du four de la cimenterie, pour une enveloppe de près de 400 millions de DA, dans l'objectif de mettre fin aux émanations de gaz du filtre", a-t-il dit. Ce processus de dépollution devra profiter, par la suite, aux usines de Saida et Sour El Ghozlane, pour mettre fin aux rejets polluants, a fait savoir le ministre, en signalant la fermeture, durant le quinquennal écoulé, de quatre usines d'amiante à Gué de Constantine, Bordj Bou-Arreridj, Zehana (Sidi Bel-Abbès) et Meftah. Selon M. Rahmani, le recours à ce dispositif dépolluant est d'un grand intérêt pour l'environnement, notamment en matière de réduction des ordures et l'amélioration urbaine et du cadre de vie des citoyens. Ce procédé est également d'un intérêt économique et sanitaire certains, a-t-il ajouté, en déclarant qu'il est "temps pour les habitants de Meftah de jouir d'un air pur et sain et d'un ciel bleu". L'Algérie "est parmi les signataires du protocole de Kyoto et cette action est, également, de nature à lui permettre d'exporter ses produits industriels", a estimé le ministre. Chérif Rahmani a appelé, à ce propos, les responsables de la cimenterie de Meftah et du Groupe Lafarge à préparer leurs dossiers en vue de vendre leur production aux pays industriels, et s'introduire, ainsi, dans le marché mondial dominé par les produits indiens et chinois. "La production africaine ne représente que 3 % du marché mondial du ciment", a t-il indiqué. La cimenterie de Meftah fait partie de la première génération des cimenteries installées en Algérie. Elle est entrée en production en septembre 1975 et utilise une technologie de production par voie sèche, est-il indiqué.