Le ministre des Finances, M.Karim Djoudi, a affirmé jeudi à Alger que l'Algérie est ''aujourd'hui dans une (phase de) soutenabilité" de la dépense, estimant que l'enjeu pour le pays est d'arriver à "augmenter la fiscalité non pétrolière". "Actuellement, il y a une relative viabilité de la dépense. Maintenant, il faut augmenter de plus en plus notre fiscalité non pétrolière. Depuis quelques années, notre fiscalité non pétrolière génère, annuellement, une croissance proche de 20%. Mais, le rythme des dépenses de fonctionnement est plus rapide", a relevé le ministre en marge de la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement devant l'APN. Pour le ministre des finances, "l'enjeu pour l'Algérie est d'arriver,dans les années à venir, à avoir une couverture des dépenses de fonctionnement par la fiscalité non pétrolière", avant de préciser que des actions sont menées par l'Etat pour ''stabiliser les dépenses de fonctionnement''. Selon, M. Djoudi les dépenses de fonctionnement de l'Etat augmentent fondamentalement pour trois raisons: "Premièrement, par ce qu'il y a de plus en plus de postes budgétaires.Pour 2011, près de 58.000 postes budgétaires doivent être crées. La deuxième raison a trait au programme d'équipement, qui nécessite l'augmentation du budget et la troisième raison est que l'augmentation des dépenses de fonctionnement de l'Etat est impactée par les salaires, entre autres, le dernier régime indemnitaire des statuts particuliers", a-t-il expliqué. Le ministre a indiqué, dans ce contexte, que "la balance des paiements va générer un excédent (budgétaire) sur l'année 2010", dans la mesure où, a-t-il précisé, "il y a une réduction des importations et une augmentation des exportations". Cependant, "le questionnement reste sur comment va se comporter la balance des services, c'est à dire comment vont évoluer les importations des services" en 2011, a-t-il encore souligné. Les importations des services sont passées de 4,7 milliards de dollars en 2006 à plus de 11 milliards de dollars en 2008. La hausse des importations de biens et services aura été de 47,8% en 2008.