Les interventions des députés sur la Déclaration de politique générale du gouvernement ont pris fin lundi après-midi où un accent particulier a été mis sur la nécessité d'intensifier la lutte contre le fléau de la corruption "qui entrave le processus du développement du pays". Intervenant lors du débat sur cette Déclaration, présentée jeudi dernier par le Premier ministre, le député du Rassemblement national démocratique (RND), Seddik Chihab, a souligné que le fléau de la corruption "nuit au processus de développement que vit le pays". "Il y a eu un consensus lors du débat chez tous les intervenants sur la nécessité de combattre le fléau de la corruption", a-t-il relevé, ajoutant que ce phénomène "n'est pas nouveau mais date des années 80". Mohamed Hedibi, du Mouvement Ennahda, a affirmé, pour sa part, que la "propagation" du fléau de la corruption est une "réalité". "Quels que soient les budgets consacrés aucun gouvernement ne peut réussir ses efforts de développement, s'il ne met pas un terme aux phénomènes de la corruption et de la dilapidation des deniers publics", a-t-il poursuivi. Il s'est, par ailleurs, interrogé sur les raisons des retards enregistrés dans la réalisation de certains projets relevant du programme quinquennal 2004-2009. Le député du Front de libération nationale (FLN), Mohamed Kamel Rezki, a, de son côté, salué les "grandes réalisations" enregistrées par le pays dans les différents domaines lors des dix dernières années. Il a soutenu que la réussite du nouveau programme quinquennal 2010-2014 "nécessite la mobilisation de tous", affirmant l'adhésion de son parti aux mesures prises par le gouvernement, notamment, dans les domaines de la protection de l'économie nationale et de la lutte contre la corruption. Pour sa part, le député indépendant, Slimane Saâdaoui, a plaidé en faveur de l'implication des élus du peuple dans l'élaboration des politiques de développement local. D'autres parlementaires ont axé leurs interventions sur la nécessité d'améliorer la qualité des soins au niveau des établissements de santé et d'accorder plus d'importance à la catégorie des jeunes et à leurs préoccupations, particulièrement en matière d'emploi. Après la fin des interventions des parlementaires, le débat sur la Déclaration de politique générale du gouvernement a vu l'intervention des présidents des groupes parlementaires.