La menace terroriste pesant sur la France est "extrêmement sérieuse", a affirmé mardi le président Nicolas Sarkozy à l'adresse de qui un colis piégé était destiné la veille depuis Athènes, avant d'être intercepté par la police grecque. "Notre vigilance est totale. Nous travaillons avec nos alliés (à) heure par heure. Nous échangeons des informations, nous croisons nos renseignements et nous essayons d'harmoniser nos réponses", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le premier ministre britannique David Cameron à Londres, au terme d'un rencontre au sommet. La police grecque avait déjoué lundi plusieurs attentas au moyen de colis piégés adressés à Nicolas Sarkozy et à trois ambassades à Athènes. Le président français a annoncé lors de ce sommet bilatéral qu'il tiendrait une réunion des responsables de la sécurité mercredi à Paris. L'Elysée s'était refusé lundi à tout commentaire sur ces menaces terroristes. Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a appelé mardi à ne "pas surinterprèter telle ou telle action malveillante issue de minorités, estimant qu'il s'agirait plutôt de la mouvance anarchiste que de réseaux terroristes". Ce n'est pas la première fois que le président Sarkozy est destinataire d'un courrier menaçant. En mars 2009, la justice française avait révélé qu'une lettre de menace de mort, accompagnée d'une balle de 9 mm, lui avait été envoyée, entraînant l'ouverture d'une enquête par le parquet antiterroriste. L'Elysée n'avait pas non plus fait de commentaires.