La lutte contre la sècheresse exige une solidarité internationale ont souligné les participants à un atelier international organisé, lundi à Biskra, sur le thème "la problématique de la sécheresse : analyses et stratégies d'adaptation". Des actions de coopération communes et l'élaboration de programmes de développement nationaux pour la protection des écosystèmes doivent être menés dans ce contexte, ont-ils précisé. Initiée par le Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), la rencontre a réuni des chercheurs algériens ainsi que deux chercheuses étrangères, en l'occurrence Annick Douguedroit, de de l'Institut de géographie de université de Provence (France) et Shifa Mathbout de l'Arabic center for studies of arid zones and dry lands (Syrie). La directrice du CRSTRA, Fetoum Lekhdhari, a affirmé que la mise en lumière du fléau de la sécheresse constitue une des missions du centre qui œuvre à la conception de programmes de recherche sur les zones arides et semi-arides exposées aux risques de désertification et de sécheresse. Le CRSTRA qui constitue un important pôle de recherches sur les espaces fragiles vise à travers cette rencontre, a-t-elle ajouté, à approfondir la connaissance du phénomène de la sécheresse et à proposer des solutions et des stratégies adaptées pour le combattre. Les intervenants au cours des travaux de l'atelier ont souligné que ce phénomène naturel est surtout la conséquence de précipitations faibles ou d'une absence de pluies. Le développement des villes et de l'agriculture sont des "sources de pression sur les ressources hydrauliques existantes", ont-ils noté. Cette pression, ont-ils souligné, peut avoir, en cas de déficit pluviométrique prolongé, de graves répercussions sur les plans social et économique. Les conséquences potentielles de la sécheresse seront, ont-ils prévenu, dramatiques et peuvent donner lieu à "des conflits ou à des famines massives, sans compter l'émigration sauvage et les ravages des cheptels et des récoltes". Pour Annick Douguedroit, les scientifiques sont unanimes à affirmer qu'il y a une baisse de pluviométrie durant toutes les saisons, parallèlement à une augmentation de la température. Le bassin méditerranéen sera, selon elle, une "zone chaude" dans la perspective des changements climatiques attendus au cours de ce siècle. Cette perspective impose, a-t-on relevé au cours de cette rencontre, la mise en place d'une "stratégie internationale solidaire'' et l'engagement de projets communs de lutte contre la sécheresse, en plus de l'adoption, par chaque pays, de politiques de développement respectueuses des écosystèmes et axées sur l'utilisation rationnelle des ressources hydriques disponibles.