Les potentialités constatées en Algérie sont des ''diamants bruts qui feraient de ce pays, s'ils venaient à être mis en valeur, la 1ère puissance artistique du monde arabe'', a estimé dimanche soir le responsable de la délégation d'artistes cubains en exhibition à Constantine. ''Ce n'est-là qu'un début'', dira Gober Guibert P'rarao, en commentant la réussite du spectacle exécuté conjointement par les danseurs du ballet national folklorique cubain et des jeunes de la troupe de danse de l'association ''Djoussour'' de Constantine, donné en clôture des journées culturelles cubaines sur le Vieux rocher. L'Algérie et Cuba, a révélé ce responsable à l'APS, ont plusieurs projets en commun pour la formation académique de leurs artistes respectifs. Des projets à même de faire en peu de temps de l'Algérie, selon lui, la première puissance artistique du monde arabe. D'inspiration africaine, la danse exécutée conjointement par les danseurs cubains et Constantinois a imprimé à cette cérémonie de clôture, une belle ambiance de communion rythmée entre les jeunes des deux pays. Le spectacle préparé en moins d'une demi-journée de répétition conjointe, a séduit le nombreux public qui emplissait la salle et les balcons du théâtre de la ville, époustouflé par la facilité avec laquelle les danseurs cubains ont pu suivre les rythmes ''ousfane'', ''aissaoua'' et ''gnaoui'' de la troupe de Constantine. Les danseurs cubains se sont en effet très vite reconnus dans l'âme africaine présente dans ces rythmes d'où le jaillissement, au cours des masters class encadrés par la troupe du ballet national cubain, de l'idée d'improviser une danse commune. Un coup d'essai qui fut, selon les présents, un coup de maître, au vu de la facilité avec laquelle les jeunes danseurs cubains sont entrés dans l'âme et l'ambiance de la danse de transe constantinoise qu'ils ont interprétée avec une aisance déconcertante. Le répertoire du ballet cubain compte d'ailleurs bon nombre de spectacles afro-cubains, de même que beaucoup de ses éléments sont d'origine africaine. La soirée de clôture a également été marquée par des spectacles de danses d'inspiration hispanique, européenne, africaine ou tout simplement moderne, déclinant toute la richesse et la variété de la culture de la Perle des Antilles. Le souvenir du grand révolutionnaire Che Guevara a également plané sur cette soirée de clôture grâce à Marylin Martinez Rivero, la chanteuse du groupe Trio Dinoh qui a marqué de son empreinte, avec le ballet national folklorique, ces journées culturelles cubaines. Cette chanteuse qui a conquis le public par sa maîtrise artistique et son jeu de scène décontracté, transporta l'auditoire dans les années de gloire de la Révolution cubaine lorsqu'elle entonna de sa voix chaude et pleine, la fameuse chanson ''Comandante Che Guevara'' de Hasta Siempre. Cette chanson qui a fait le tour du monde fut reprise en chœur par le public, rappelant que ce grand révolutionnaire a toujours la cote au sein de la jeunesse algérienne.