À chaque fois qu'on se rend à Batna, on ne rate jamais l'occasion de visiter le mausolée Imedghassen. Dressé sur une légère élévation, presque sur le bas-côté d'un chemin communal qui relie la petite localité de Boumia à la RN3 qui relie la wilaya de Batna à celle de Constantine, le mausolée Imedghassen dédié, dit-on, au roi Madghis, semble affirmer avec fierté, malgré les dommages du temps, son statut de monument numide le plus important d'Afrique du Nord. Aucune plaque ne signale pourtant aux automobilistes empruntant cette route nationale la présence de ce vestige dont la construction remonterait, selon des études historiques, à la fin du IVe siècle avant notre ère. Ce qui a attiré notre attention cette fois-ci est le fait d'apercevoir sur place qu'une opération de restauration du tombeau est engagée par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya de Batna. On a mené quelques recherches pour bien cerner notre sujet du jour, voila ce qu'on a pu tro! uver comme informations, Le mausolée numide connu sous le nom d'Imedghassen, situé à 35 km au Nord-est de Batna, entre Ain Yagout et El Madher. Erigé entre le IIIe & le IVe siècle avant J.C. Imedghassen se présente sous la forme d'un immense bazina de 59 m de diamètre. On croit savoir que ce monument est antérieur à Syphax et qu'il est le tombeau des rois massyles prédécesseurs de Massinissa. Ce monument fut élevé par Micipsa, mort en 119 av.JC. Il serait antérieur au Tombeau de la Chrétienne de Tipaza. 59 m de diamètre (tombeau de la Chrétienne 63 m ). Haut de 18,50 m, la plateforme du dernier et 24ème gradin supportait à l'origine un motif sculpté. Le cylindre est garni de 60 colonnes d'inspiration carthaginoise. L'entrée du tombeau était masquée par 2 pierres des 3ème et 4ème gradins : 3 points du cylindre à 120°, sont matérialisées par 5 rainures reliant deux chapiteaux voisins, la bissectrice de ce “triangle” tirée vers le soleil levant donne la direction de l'entrée. ! Une galerie descend vers la salle sépulcrale qui s'était effon! drée, après dégagement, les archéologues n'ont rien retrouvé (entre 1850 et 1873). Les plombs qui scellaient les pierres ont été extraits probablement pour en faire des balles. Quelques caractéristiques des lieux : 261 mètres d'altitude, 64 mètres de diamètre, 40 mètres (à peu prés) de hauteur. Ils se composent d'un tambour cylindrique reposant sur une base carrée, 60 colonnes décorent les parois du tambour, aux 4 points cardinaux se dressent 4 portes, dont les moulures ont l'aspect d'une grande croix. Ce tombeau est un vaste amas de pierres présentant à l'intérieur des couloirs et des chambres dont la disposition a été reconnue à la suite des fouilles faites en 1865-66 par Berbrugger et Mac-Carthy, sous le patronage de Napoléon III. L'entrée est fort étroite et se trouve dans le soubassement, sous la fausse porte de l'Est. De là un petit couloir donne accès à une chambre voûtée dans laquelle se trouve sur un de ses murs, sculptées grossièrement un lion et une lionne. Au-de! ssous de ces bas-reliefs s'ouvre un autre couloir qui mène à un escalier de 7 marches, puis à une large galerie circulaire de 150 m de longueur. En la suivant on arrive à un 3ème couleur et à deux salles voûtées qui se trouvent au centre même du monument. La première salle paraît avoir été un vestibule La seconde offre 3 niches qui étaient destinées à contenir des urnes cinéraires. On peut supposer que le caveau funéraire se trouve à un niveau plus bas.