Un ressortissant français, en l'occurrence « Jean Michèle Broche », une ex fonctionnaire au niveau de la wilaya d'Annaba, un gardien de villa et un gynécologue, en plus du vice président de l'Assemblée populaire communale d'Annaba, ont été placés mardi à minuit, en détention provisoire par le juge d'instruction près la première chambre du tribunal correctionnel d'Annaba. Le juge d'instruction près du même tribunal a placé quatre autres médecins spécialistes en gynécologie et en chirurgie générale sous contrôle judiciaire, avant de comparaitre devant le tribunal pénal. Ces personnes ont été citées dans la rocambolesque affaire du réalisateur français Jean-Michel Broche. (67 ans), installé depuis mars 2011 dans la wilaya. Il est le propriétaire de l'agence de mannequins Glamour Arabian Talent à travers laquelle il attirait ses proies – des jeunes filles mineures – pour les exploiter dans la réalisation de films pornographiques. C'est le magistrat de la première chambre du même tribunal qui s'est saisi de l'instruction du dossier, Mardi après-midi, pour démêler l'écheveau de cette rocambolesque affaire qui n'a pas livré tous ses secrets. D'autres personnalités, jusque-là insoupçonnables, faisaient partie des présumés accusés. Parmi elles, un vice-président de l'APC de Annaba, candidat FLN aux législatives 2012, et un imam de la moquée Al Isra' Oua Al Miâradj. Elles ont été identifiées dans les enregistrements audiovisuels saisis jeudi dernier dans la villa où résidait l'indélicat étranger lors de son arrestation. Il a fallu aux enquêteurs de la police, une garde à vue de 6 jours des suspects incriminés pour établir la complicité entre l'accusé principal, Jean-Michel, et le reste des inculpés. Des gynécologues sont accusés d'avoir procédé à des opérations d'avortement et de réparation d'hymens, ou encore d'avoir établi de faux certificats de virginité. Les enquêteurs leur reprochent le silence complice. Jusque tard dans l'après-midi de mardi, les présentations se poursuivaient toujours et rien n'a filtré de la première chambre d'instruction, d'autant plus que les greffiers sont en grève. Annaba /C. Nabil