Les émeutes qui ont secoué le pays, la semaine passée, ont eu un effet perceptible sur la scène politique du pays. En effet, au moins cinq initiatives politiques viennent d'être proposées par des partis politiques au pouvoir et autres dis de l'opposition. Ces initiatives ont un objectif commun : parvenir à se rallier autour d'un consensus pour relancer l'action politique et exiger plus d'ouverture et des libertés. En fait, il semble que les derniers évènements ont donné du punch aux leaders des partis politiques, qui, avant le déclenchement des protestations, se tenaient à l'écart. Peu importe la réaction de la rue à ces initiatives, la classe politique a récupéré son dynamisme. Parmi lesdites initiatives figurent celle lancée par le MSP, et qui a pour objectif d'organiser un rencontre nationale pour débattre la situation dans le pays. De son côté, le Mouvement El Islah a présenté une autre initiative, sous l'appellation « plateforme du pacte des droits et libertés démocratiques en Algérie », elle a été transmise à tous les partis politiques, aux organisations et personnalités nationales, selon le mouvement islamiste, soulignant que le but de cette initiative est de trouver des alternatives visant à mettre fin à « la crise ». Le RCD n'est pas en reste. Il a adressé une demande au ministère de l'Intérieur pour organiser une marche à Alger. Mais il ne compte pas faire marche arrière, bien que sa demande n'ait pas eu une réponse favorable. Pour sa part, l'ex chef du gouvernement, M. Ahmed Benbitour, a appelé le peuple à se rallier autour « d'une alliance solide pour le changement ». Il y a lieu de relever que compte tenu des anciennes expériences, le régime en place n'accorderait pas une grande importance à ces initiatives, bien qu'elles soient susceptibles de constituer des pressions sur lui, en l'obligeant à faire des concessions.