Dr. Hosni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève pense que les occidentaux veulent diviser la Libye. Il a expliqué cela par les visites permanentes de responsables occidentaux à Benghazi. Il a indiqué que Paris et Rome ne perdront rien de la chute de Kadhafi par rapport à ce qu'elles gagneront avec l'opposition. Interrogé par El Khabar sur la visite du sénateur républicain américain Jean Mc Cain à Benghazi ainsi que la visite prévue par le président Français Nicolas Sarkozy à cette ville, Dr Hosni Abidi a indiqué que les occidentaux veulent consacrer l'idée de diviser la Libye suite aux visites répétées de responsables de l'OTAN a Benghazi. Il dans ce cadre indiqué : « Benghazi n'est qu'une capitale provisoire des opposants, alors que Tripoli est la vraie capitale de la Libye. Toutefois, si les responsables occidentaux persistent à rendre visite à Benghazi, cela consacrera l'idée faisant état que Benghazi sera une nouvelle capitale d'un nouvel Etat ». Pour ce qui est de la visite de Mustapha Abdeljalil, le président du CNT Libyen, la semaine passée à Rome et à Paris, M. Hosni Abidi a expliqué que cette visite est survenue beaucoup plus à la demande des occidentaux qu'à l'initiative de l'opposition. Il a enchainé que Paris et Rome avaient vraiment besoin d'une telle visite afin d'avoir une légitimité leur permettant de véhiculer une mauvaise image sur Kadhafi et, de ce fait, procurer au CNT Libyen d'avantages de reconnaissances de la part des Etats européens. Interrogé sur les aspirations de l'opposition Libyenne de ces visites, l'expert a expliqué qu'elles consistent à « gagner plus de solidarité internationale et à mettre un terme le plus tôt possible au régime de Kadhafi, notamment que la France présidera, le mois de juin prochain, le groupe des huit et le groupe des Vingt ». Pour ce qui est de l'existence de dissidences dans les rangs du CNT Libyen à Benghazi, Dr. Hosni Abidi a affirmé ce fait et expliqué que le conseil national Libyen de transition rencontre des difficultés et fait face à des critiques, notamment, sur la légitimité de ce dernier à représenter le peuple libyen, puisque les membres de ce conseil ne représentent que les régions du sud et de du sud Libyen, alors que les noms des membres de ce conseil représentant les autres régions n'ont pas encore annoncés sous prétexte de sécurité.