Le lancement de la saison estivale a été marqué cette année par la mise en œuvre d'un certain nombre de dispositions, devant en principe pallier le manque d'organisation remarquée dans la gestion de la saison durant les précédentes années. Ces mesures n'ont hélas été appliquées dans leur totalité que dans certains sites de baignade. L'anarchie, qui prévaut cependant dans certaines plages de l'Algérois, laisse perplexe quant à la crédibilité des déclarations des responsables. En effet et particulièrement au niveau du littoral est de la capitale, les fameuses concessions d'exploitation pourtant interdites par la wilaya semblent reprendre du poil de la bête, mais sous une forme moins ostentatoire que durant les précédentes saisons. A Alger-Plage, pour ne citer en fait que cet endroit-là, de jeunes gens, animés par l'appât du gain facile, accaparent des parcelles de plage avec une facilité inouïe. En plantant quelques parasols ici et là, ils arrivent à délimiter la superficie à pourvoir, installent ensuite une table qui fait office de bureau et s'auto-proclament propriétaires des lieux. Les citoyens, qui veulent s'installer dans le périmètre de compétence de ces soi-disants exploitants, sont tenus de payer 200 DA, en contrepartie de prestations qui ne sont pas tout à fait tangibles, à l'instar de la sécurité. « Nous garantissons la sécurité des familles qui choisissent de passer la journée dans un périmètre bien surveillé », nous dira une jeune recrue qui travaille pour le compte d'un autre jeune qui a accaparé une partie de la plage. Cette situation, qui est en porte-à-faux avec toutes les dispositions prises par les pouvoirs publics afin de mieux organiser la saison estivale, semble échapper à la vigilance des responsables. Il est plus qu'urgent d'y remédier.