Avec la montée du mercure et l'atmosphère suffocante qui affecte la ville d'Arzew, une ruée d'estivants en quête de fraîcheur est attendue sur le littoral arzewien, espérant bénéficier des commodités de confort et de repos. De nombreux baigneurs, viennent des communes avoisinantes comme Hassi Mefsoukh, Sidi Ben Yebka, Hai Bouamama, mais se plaignent généralement de l'absence de moyens de transport pour rejoindre cette partie de la ville. Certains Arzewiens, ou du moins ceux qui préfèrent faire trempette sans parcourir de longs trajets, optent pour les plages les plus proches comme celle de la « CNS » ou encore celle de « Saint Michel », vu que cette plage se trouve à un quart d'heure du chef-lieu de la commune. « En dépit de son aspect panoramique peu plaisant, connue par son eau peu profonde, son rivage rocailleux et ses rochers éparpillés un peu partout, cette plage accueille plus d'estivants en raison du programme d'entretien dont elle vient de bénéficier, notamment sur le plan sécuritaire avec l'élargissement du virage et l'aménagement des escaliers », apprend-on d'une source municipale. Un père de famille rencontré sur les lieux nous a déclaré que les arguments avancés par les élus locaux demeurent insignifiants, étant donné que le tronçon reliant le front de mer de la ville d'Arzew à la place « Saint Michel » ne dépasse guère le kilomètre. Signalons que la situation d'anarchie et l'absence de structures d'accompagnement régulatrices de ce tourisme de masse, ont fait que les Arzewiens se trouvent souvent pénalisés. D'abord, le littoral est quasiment pollué en raison du déversement quotidien des eaux usées ainsi que des rejets de la zone industrielle. « On aperçoit souvent quelques nappes de couleur noirâtre dues au passage des navires transporteurs des produits pétroliers, notamment dans la place de Saint Michel », dira un estivant. « Le programme mis en place par l'APC pour l'identification des foyers dont le rejet des eaux usées se fait en mer, n'a pas abouti à des résultats satisfaisants avec l'extension de la zone balnéaire de Haï Akid Otmane où plusieurs nouvelles constructions illicites ont été recensées », signale-t-on. En attendant, l'on a remarqué que l'afflux des estivants devient considérable dès le coucher du soleil avec l'arrivée de nombreuses familles qui y viennent pour aspirer à des moments agréables dans ce coin balnéaire illuminé par les lampadaires de la zone industrielle.