L'été avec ses grandes chaleurs est une période favorable pour la transmission des maladies, en particulier celles d'origine hydrique (MTH). Les APC renforcent à cet effet les effectifs et les contrôles durant cette période, surtout dans les zones à risque, tels les oueds, les puits et les égouts, mais la menace demeure. Il est vrai que, d'après les sources hospitalières, le taux des MTH est en baisse. Quelques cas continuent toutefois d'être signalés dans certaines APC périphériques. La vigilance est donc de rigueur, car les germes pathogènes sont toujours présents : eau non potable, produits mal lavés, aliments mi-cuits… Une grande hygiène personnelle est également recommandée par un lavage fréquent des mains. Comme le soulignait M. Djouadi, P/APC de Souidania : « Les puits constituent le gros des problèmes. Bien que 90% du réseau fonctionne, les maisons isolées n'ont pas accès à l'eau courante, d'où la nécessité de traiter régulièrement les puits qui ont, par ailleurs, été entièrement recensés. Nous commençons à les traiter à partir du mois de mars par les techniques de la brique et du chaulage. » Cette déclaration, bien rassurante, est cependant entachée par le commerce informel de l'eau des camions-citernes. Sur cette question, notre interlocuteur se défend : « Seuls deux camions-citernes désignés et financés par l'APC circulent dans la commune lors des coupures d'eau. Le prélèvement se fait à partir des châteaux d'eau. » Derrière une situation dépeinte de façon idyllique, quelle est la réalité ? Combien de puits non déclarés ? De réseaux d'assainissement se mêlant à ceux de l'eau potable ? Méfions-nous de l'eau qui dort...