Alors que, selon les projections, le nombre de voyageurs internationaux doublera presque d'ici à 2020, les augmentations les plus fortes devraient se produire sur des marchés comme la Chine, l'Inde et les destinations de l'Asie du Sud-Est, selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Les Etats du Golfe et les pays émergents d'Europe orientale complètent ce tableau, suivis des marchés latino-américains et, en dernier lieu, africains. Beaucoup de ces pays deviennent de grands marchés émetteurs grâce, d'une part, à leurs classes moyennes de plus en plus nombreuses et, d'autre part, aux politiques de libéralisation qui favorisent la mobilité. D'après les chiffres de l'OMT en 2007, les touristes chinois ont déjà dépensé quelque 30 milliards de dollars à l'étranger. Entre 1996 et 2006, l'expansion du tourisme international dans les pays en développement a été de 6% dans l'ensemble, de 9% dans les pays les moins avancés et de 8% dans les autres pays à faible revenu et dans les pays à revenu intermédiaire (tranche inférieure). Avec ces données comme toile de fond, le secteur sera de plus en plus reconnu comme acteur clé dans les stratégies nationales de réduction de la pauvreté et pour le financement du développement. Au cours des quatre premiers mois de 2008, la croissance du tourisme international a été d'environ 5%, soit 1% de plus que la tendance à long terme. Toutes les sous-régions ont des résultats positifs, la croissance la plus rapide étant enregistrée au Moyen-Orient, en Asie du Nord-Est, en Asie du Sud, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. L'incertitude à propos de la situation de l'économie mondiale influe sur la confiance des consommateurs et risque de nuire à la demande touristique. Pour l'ensemble de 2008, l'OMT maintient une prévision prudemment positive.