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Oran : Le Palais du Bey, un ensemble architectural monumental
Publié dans El Watan le 10 - 08 - 2008

Les journées « Portes ouvertes » sur le Palais du Bey d'Oran à l'initiative de l'Agence Nationale d'Archéologie de la région d'Oran, ont été l'occasion pour les visiteurs de découvrir une grande bâtisse délabrée et insalubre, pour avoir été longtemps abandonnée aux aléas du temps et aux actes de vandalisme.
A l'époque, l'Agence avait saisi la direction du Plan par la présentation d'un rapport sur la situation générale du Palais du Bey Mohamed El-Kebir, qui a retenu le principe de la restauration d'un des plus importants monuments historiques de la région Ouest. Ce projet comporte une estimation de tout l'ensemble architectural, son étude et sa restauration. Il est vrai que la résidence et le « Diwan » sont très menacés avec l'apparition de grandes fissures du sol dans la partie est de ce site historique. Les dégradations se sont amplifiées avec l'ouverture du chantier de construction d'un hôtel dans l'enceinte du Palais. Le passage des engins de travaux publics et les vibrations répétées ont fini par précipiter la vétusté de ce patrimoine archéologique. Même la porte d'entrée de « Château Neuf », une belle pièce architecturale, classée en 1952, a été endommagée par les camions qui emportaient, sur l'étroit passage, des morceaux de pierre composant le bas-relief. Une opération de restauration, lancée au cours des années 90, n'a pas eu l'effet escompté en raison du manque de professionnalisme de l'entreprise chargée des travaux, qui a apporté quelques aménagements dans la boiserie et le bain. En 2008, la wilaya vient d'octroyer une enveloppe conséquente pour entamer un autre projet de restauration, en souhaitant qu'il sera fait appel à des architectes et des spécialistes en la matière.
Pour l'histoire, le « Palais du Bey » d'Oran fait partie d'un ensemble architectural monumental beaucoup plus vaste que l'on appelle communément le Château Neuf. C'est dans l'enceinte de ce palais que le Bey Mohamed Ben Othman dit « El-Kebir », s'installa après avoir repris Oran aux Espagnols en 1792. Il y a lieu de rappeler que le Château Neuf a été épargné par le terrible tremblement de terre d'octobre 1790, qui a détruit la cité de Ras El-Aïn à Sid El-Houari. Ce vestige, de par son site naturel privilégié, constituait une position stratégique unique dans la ville en surplombant le port et en contrôlant l'arrière-pays. Le vaste promontoire avait toujours suscité la convoitise des marins qui passaient au large de la baie d'Oran. Les premiers documents relatifs à cet emplacement datent du 14ème siècle, lorsque le Sultan mérinide Aboul-Hassan donna l'ordre de construire un fort, « Bordj Lahmar », pour renforcer la surveillance de la ville, du côté de la mer. En fait, le « Bordj Lahmar » allait servir de base au « Rozalcazar » des Espagnols, où les premiers gouverneurs s'y installèrent de 1514 à 1792. Ils construisirent sur le même site des édifices qui feront d'Oran, le préside espagnol, la « Corte Chica » (la petite cour). Désormais, « Rozalcazar » allait devenir la meilleure place forte de la ville jusqu'en 1708, date à laquelle le Bey Bouchelaghem réussit à l'occuper jusqu'en 1732.
De la deuxième occupation espagnole (1732-1792) datent la muraille actuelle du front nord et les galeries souterraines qui communiquaient avec les ouvrages avancés et les forts extérieurs de la cité. Durant cette période, de nombreux travaux furent exécutés, travaux où une inscription espagnole, gravée au-dessus de la porte de Château Neuf, rappelle que « sous le règne de Charles III et sous le commandement de Don Juan Zermano, on fit construire les voûtes pour le logement de la garnison et on édifia le château, en ce qui concerne la partie qui regarde la mer ». Une seconde inscription en arabe, placée au-dessus de la première, à l'entrée de « Rosalcazar », célèbre la libération d'Oran en 1792. Le Bey Mohamed El-Kebir fit donc de ce palais, le siège de son administration et aussi sa résidence. Aux réalisations entreprises par les Mérinides et ensuite par les Espagnols, le Bey ajouta sur le mur sud, le moins exposé, un autre palais où étaient situés ses appartements, ses bureaux ainsi que le « Pavillon de la Favorite » pour accueillir son épouse bien-aimée, au milieu de deux magnifiques jardins agrémentés d'une volière. Malheureusement, cet ensemble architectural et archéologique, qui résume à lui seul sept siècles d'histoire, est actuellement dans un état de délabrement avancé sans oublier le pillage systématique de nombreux objets d'ameublement et autres décorations, comme la faïence qui garnissait les murs de certaines salles du palais. Les lustres en cuivre ajouré et toute la boiserie ont disparu juste après l'indépendance, comme ont pris d'autres destinations, les belles reliques, griffons et statuettes de la période espagnole qui ornaient l'entrée des édifices, les places et les fontaines du « Vieil Oran ».


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