Les nuages de poussière qui envahissent chaque coin et recoin de la ville de Collo sont le principal sujet de discussion des Colliotes et même des estivants. Effectivement, cette ville balnéaire qui accueille quotidiennement des dizaines de milliers de visiteurs est plongée dans un climat poussiéreux qui empoisonne la vie quotidienne des citoyens. Cet état de fait dure depuis quatre années mais la présente est considérée comme la pire de toutes. L'ouverture de chantiers interminables et le retard, voire l'abandon, presque total des opérations de bitumage des rues touchées par les creusements ont considérablement embrouillé le cadre de vie local. Des couches épaisses de poussière sont formées sur la chaussée et le trottoir de chaque rue, et au moindre souffle de vent ou passage d'un véhicule, ces poussières sont soulevés pour agresser les passants. Les ménagères ou les gérants de locaux commerciaux se plaignent des attaques nocives de la poussière. La situation s'est encore compliquée depuis le lancement des opérations de terrassement pour la construction d'une nouvelle mosquée sur le mont Boquillon où des tonnes de terre de cette colline en plein centre-ville sont dégagés au point d'envahir le trottoir et la route. Le passage de dizaines de navettes des camions remplis de cette terre rend l'air, voire la vie à Collo, irrespirable. Quant aux conséquences de ces attaques de la poussière, des Colliotes commencent déjà à les ressentir avec la multiplication de cas d'allergies. Des associations s'organisent pour doter chaque personne circulant en ville de bavettes. Soit, renouveler l'expérience de cette protestation de la bavette que les habitants de la cité Trafi ont organisée pour contester contre ce climat infect mais cette fois-ci à plus grande échelle. Le bitumage des routes reste donc la principale revendication des citoyens dans la ville de Collo qui aspire à sortir de l'engrenage de ce climat poussiéreux.