Ils (les élus) nous ont pourtant promis, l'année dernière, lors de la clôture de la saison sportive devant la presse, les parents des athlètes, ainsi que moi-même de prendre en charge la réhabilitation de la salle de sport pour la rendre plus pratique », a déclaré le président de l'etoile sportive des arts martiaux d'Irdjen (ESAM), lors de la présentation du bilan moral et financier de ses activités. En effet, « les responsables locaux n'ont pas tenu leurs promesses. Il y a une année, ils se sont engagés à réhabiliter la salle de sport et réaménager les vestiaires et la salle d'eau », témoigne le président du comité de village, M. Djouab. Reconverties en une salle de sport, les deux pièces dans l'école primaire d'Aït Hague, ne sont toujours pas réaménagées. Le président du club, M. Aksil, déplore : « Aucun bus ne nous a été affrété pour nos déplacements hors wilaya afin de participer aux compétions régionale et nationale. On nous refuse les moyens de l'APC à chaque demande ! On ne leur demande pas la charité, mais d'assumer leurs responsabilités en tant qu'élus », en prenant à témoins les parents. Ainsi, « l'association avait manqué un nombre de compétitions, de rencontres sportives et des journées de célébration, comme celle de l'enfance à Draâ Ben Khedda, à cause de la réticence affichée par l'exécutif », déclare, dépité, un sportif. Afin de redonner espoir aux athlètes, face à l'absence des édiles locaux qui ont été invités, des particuliers ont proposé leurs aides. En attendant, que les notables communaux se tournent vers cette frange vulnérable, l'association fonctionne grâce à une maigre subvention de l'Etat et aux dons de particuliers. Par ailleurs, et en dépit de ces contraintes, pour le moins compromettantes, l'ESAM a décroché 30 titres toutes catégories confondues, que ce soit au niveau régional ou à l'échelle de wilaya. Ainsi, la prouesse de cette année a été l'œuvre de Lylia Haouacine, vice-championne d'Algérie et Djehal Mekhlouf qui a atteint tout de même, la demi-finale, dans la catégorie minime. Trois autres karatékas ont réussi, haut-la-main, leurs passages de grade (ceinture marron). Il s'agit des athlètes : N. Lateb, DJ. Hadji et enfin, G. Djeffal.