Plusieurs dizaines d'habitants et le président du comité de quartier « Khaldaoui Abdelwahab » ex-El Graba, situé sur les hauteurs de la ville, refusent de quitter leurs habitations et l'ont signifié au nouveau wali, alors en visite dans ce lieu mythique et chargé d'histoires. La position de ces citoyens reste dans le fond inchangée puisqu'en dépit de l'offre (refusée) de l'ex-wali qui leur proposa un relogement dans un HLM à réaliser à proximité des lieux et qui offre des commodités meilleures dans des appartements de type F4 et F5, la rencontre qu'ils ont eu avec l'actuel wali semble avoir détendu l'atmosphère et les appréhensions. Le nouveau chef de l'exécutif, après avoir écouté les doléances des habitants dont certains avaient entre temps fortifié leurs habitations, dira « souscrire à la démarche en octroyant des aides pour ceux et celles qui voudraient réhabiliter ». Pour rappel, la commission technique mise sur pied il y a quelques temps avait conclu à « la vétusté des habitations dont 80% d'entre-elles menaçaient ruines. El Graba, nichée sur un flanc de la colline, n'a pas connu ainsi d'opérations liées à l'aménagement urbain dont avaient bénéficiées d'autres quartiers. Ces occupants expliquaient à chaque fois le refus de quitter les lieux par ce penchant naturel qu'ont les habitants de vivre dans ces haouchs entrecoupés de dédales où se tissent des liens indéfectibles. Des solutions médianes existent, dira le président du comité de quartier : « Le POS dont on parle date de 2001 et reste à actualiser car la donne sociodémographique et même technique a changé », explique-t-il dépité. Ce citoyen ajoute : « nous ne sommes pas mus par l'assouvissement d'un quelconque intérêt. Notre seul vœu est de vivre dans ces haouchs ou nous avons grandi avec nos enfants ». Cette préoccupation semble en partie exhaussée à moins d'un revirement. Le dossier « réhabilitation d'El Graba » est pris en charge, dira le DUC, et une étude est déjà engagée.