Quatorze projets d'investissement local d'un montant de 60 milliards de centimes, entrant dans le cadre du programme du foncier durable, ont fait l'objet d'annulation par les services compétents de la wilaya d'Oran, apprend-on auprès d'une source proche du comité de régulation de l'investissement local. Cette opération qui a été menée en accord avec le ministère de tutelle intervient dans la perspective du processus de normalisation du foncier durable dans la wilaya d'Oran. Dans ce contexte, une enquête menée par les membres du comité de régulation a permis de relever 20 zones d'investissement englobant plus de 100 000 mètres carrés qui ont été détournés de leur vocation initiale. « Cette opération de réappropriation concerne les bénéficiaires des terrains industriels qui ont été identifiés comme étant réfractaires aux dispositions contenues dans le programme de mise en valeur du foncier durable », affirme notre source. Confiscation L'opération de vérification des zones d'activité a été notamment localisée au niveau de la bourgade de Nedjma et de la localité d'Es Sénia où des anomalies ont été constatées par le comité de régulation de l'agence foncière. Il s'agit essentiellement de 36 investisseurs n'ayant pas honoré leurs engagements vis-à-vis du comité chargé du suivi du foncier durable. « Certains cas de figure nécessitent l'intervention directe du ministère de tutelle pour la restitution des terrains non exploités par les investisseurs », affirme pour sa part un responsable du comité de régulation. Notre interlocuteur indique à ce sujet l'adoption d'une série de mesures à l'effet de récupérer les projets d'investissement non concrétisés. Le détournement des terrains du foncier durable à des fins vénales sera forcément sanctionné par la confiscation pure et simple des terrains destinés à l'investissement local. « Nous n'aurons plus à perdre des années pour exproprier les mauvais investisseurs qui s'arrogent le droit de détourner le foncier durable de son objectif (d'investissement) créateur de richesses et générateur d'emplois », ajoute notre interlocuteur.