Douze projets d'investissement d'un montant de 54 milliards de centimes, entrant dans le cadre du programme du foncier durable, ont fait l'objet d'annulation par les services compétents, avons-nous appris de sources proches de l'agence foncière de la wilaya d'Oran. Cette opération d'annulation, opérée conjointement entre le comité de régulation de l'investissement local (CRIL) et le ministère de tutelle, intervient dans la perspective du processus de normalisation du foncier durable à Oran. Dans ce contexte, 18 zones d'investissement, composées de 95 000 mètres carrés, ont été récupérées par le comité de suivi de l'agence foncière de la wilaya. Cette opération de réappropriation concerne les bénéficiaires des terrains industriels qui on été identifiés comme étant réfractaires aux dispositions contenues dans le programme du foncier durable, apprend-on d'autre part. L'opération de vérification des zones d'activité ont été notamment localisées au niveau de la bourgade de Nedjma et de la localité d'Es Sénia, où des anomalies ont été constatées par le CRIL. Il s'agit essentiellement de 32 investisseurs qui se sont vus dessaisis de leurs assiettes de terrain pour non respect des clauses du cahier des charges. Dans une récente intervention, le premier responsable de l'agence foncière avait, en effet, soulevé le caractère mercantiliste sinon vénal de plusieurs opérations d'investissement local. Ainsi, le phénomène du détournement du foncier durable de sa vocation initiale semble faire des émules à Oran, qui enregistre un taux important d'infractions liées à ce genre de trafic. Cette situation se traduit le plus souvent par une épuisante procédure judiciaire pour récupérer les biens fonciers de la wilaya.