Dans la commune de Belaïba, des citoyens de la mechta des Laïfaoui se voyant exclus du projet d'alimentation en gaz de ville au moment où la conduite de gaz passait devant chez eux, pour brancher au gaz de ville Ouled H'did, distante du réseau d'alimentation de 5 km, ont bloqué la RN 28, incendié des pneus et interdit la circulation sur le trajet Barika M'sila, pendant des heures entières. Apres la « descente » de la fraction des Laïfaoui et le blocage de la RN 28, il a été décidé, vraisemblablement au niveau de la direction des mines et de l'industrie (DMI), d'intégrer cette fraction dans le projet. Une autre fraction, celle de la mechta des Ouled Aggoune, usant d'une autre méthode pour bénéficier de l'alimentation en gaz, a carrément empêché l'entreprise de lancer les travaux de terrassement destinés à raccorder les habitants de la mechta des Larfaoui. « Après tout, nous a dit de vive voix Aggoune Taïeb, représentant des habitants des Ouled Aggoune, on s'interroge à Belaïba de l'exclusion du programme de raccordement en gaz, au moment où le réseau passe au milieu des deux fractions. Il n'y a pas de raison pour que les Arfaoui en bénéficient et pas nous. » Cette situation paraît, aux yeux des intéressés, foncièrement discriminante. Pourtant, la population croit dur comme fer que la programmation de l'alimentation des foyers en gaz s'est opérée sur des affinités de la DMI pour une fraction au détriment des autres, sinon, soutiennent nos interlocuteurs, comment expliquer que le village des Ouled H'did, qui se trouve dans la même configuration territoriale et ayant presque le même nombre de familles que les Larfaoui et Ouled Aggoune, soit inscrit dans le programme de raccordement au réseau de gaz et pas les autres mechtas ? Le directeur des mines et de l'industrie s'en défend de ces allégations et nous explique que « la programmation de ce qu'on appelle les quartiers et lotissements sociaux (QLS) a été l'œuvre des APC qui ont fait des propositions à la DMI, laquelle avait pris en charge ces propositions qui, elles mêmes, étaient examinées par des comités installés au niveau des daïras, dont la mission principale était de délimiter les sites appelés à recevoir le gaz, et ce en fonction de la faisabilité technique », a-t-il soutenu. Les habitants de Ouled Aggoune exhortent le wali de M'sila d'ouvrir une enquête pour situer les responsabilités et mettre un terme à cette situation.