L'athlète d'exception que fut Belabbès Abassia, grande joueuse et membre de la première équipe nationale de handball, plusieurs fois médaillée durant sa riche carrière internationale de 1967 à 1978, ne semble présenter aucun intêret aux yeux de certains qui gravitent autour du sport à Tiaret. Un constat que semble tirer cette grande dame qui a participé à la formation de beaucoup de cadres sportifs de la région et qui a énormément oeuvré à l'émancipation de la femme à travers le sport, notamment celui de haut niveau. Chargée d'une manière peu cavalière de piloter la pratique de la natation, à travers l'élaboration d'un contrat honteux de 3000 dinars mensuellement, Abassia fait en plus face à l'incurie de gens non qualifiés qui, dira-t-elle, pleine de dépit, voudraient s'adonner au lucratif au détriment de l'initiation basée sur des méthodes modernes avec en sus le souci d'hygiène et de sécurité. Née à Tiaret le 15 octobre 1949, professeur d'EPS à l'ITE de 1980 à 1998, date de son départ à la retraite, l'ex-coéquipière des Guidouche Souad, Fella, Akila, Saci, Bouhalissa, Lamdjadani, Hamza, El Hachemi, pour ne citer que ceux-là et à qui on a offert déjà un jubilé digne de sa stature de « reine de la petite balle nationale », devra-t-elle s'éclipser, contre son gré ou au contraire, comme le souhaitent les hautes autorités sportives du pays, s'impliquer dans la dynamique enclenchée en direction des jeunes. La réponse, bien que coulant de source, ne semble pas, à cause de la faveur, de l'ingratitude et du règne de la médiocrité, susciter des réactions positives à l'endroit d'une femme qui peut beaucoup donner au sport local, a fortiori la natation.