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« La littérature n'a pas de nationalité »
13e Salon international du livre d'Alger
Publié dans El Watan le 29 - 10 - 2008

L'affluence vers le SILA 2008 est encore modeste, même si l'autoroute de l'Est est encombrée à cause d'une circulation mal gérée.
Les couloirs des halls d'exposition sont moins encombrés par les cartons éventrés. Les horaires des séances d'hommage et des cafés littéraires sont respectés. Des stands ne sont toujours pas installés. C'est le cas de l'exposant jordanien Baït El Afkar et du libanais El Mouassassa El Djamia. « La sortie des livres des dépôts a pris du retard. Mais on ne sait pas quelle en est la raison », nous dit une jeune hôtesse. Les éditeurs d'écrits religieux sont sévèrement contrôlés ; cela n'empêche pas une certaine présence de ce livre. A titre d'exemple, Dar El Imam Malek propose avec affichage spécial le célèbre El Bidaya oual Nihaya (le début et la fin) de l'exégète syrien Ibn Khatir, élève Ibn Taymiya. Le stand de cet exposant algérien est pris d'assaut. Autant que le jordanien Dar El Ithraâ. Pour attirer l'attention, l'égyptien Dar El Kitab El Hadith offre déjà une réduction de 40% sur les prix des livres. Mais aux dires de plusieurs exposants, l'image de souk qui collait au Sila n'est plus d'actualité. Azzedine Guerfi, dans l'édito de Facila, la publication spéciale Sila proposée par les éditions Chihab, se félicite de l'implication du Syndicat national des éditeurs de livre (Snel) dans l'organisation du salon. « Cela va permettre de mettre fin à l'anarchie qui a régné trois ans durant. Un laxisme qui a failli transformer le salon en véritable braderie », écrit-il. Les importateurs sont interdits d'exposition. Certains protestent déjà, mais à voix basse. Zineb Laoufi de Dar El Gharb, qui a son siège à Oran, nous apprend qu'une nouvelle librairie, gérée par cette maison d'édition, sera bientôt ouverte à Alger ; l'Alexandrie sera située à la rue Larbi Ben M'hidi. Elle nous présente quelques nouveautés, dont Fêlure du silence de Mme Daouedji et Où va le Monde ? de M. Benabdellah. Karima Mahdaoui de l'institut allemand Goethe annonce la présence de l'orientaliste et critique littéraire Stefan Weidner. « Il a traduit les livres de Mahmoud Darwich en allemand », précise-t-elle.
Aujourd'hui, sous le grand chapiteau blanc réservé aux cafés littéraires, un hommage sera rendu au poète palestinien en présence, entre autres, de Mourad Essoudani (qui vit en Cisjordanie) et de Azzeddine Mihoubi (qui vient de publier un nouveau recueil de poèmes, Le Monde des anges). Stefan Weidner, qui a vécu en Tunisie, fera également une lecture de son dernier ouvrage, Les Essais mohamadanesques. Karima Mahdaoui, qui estime que le retour à Alger en 2004 du Goethe Institut a été timide, est ravie par l'engouement des jeunes à vouloir apprendre la langue allemande. Zineb Laouadj et Nacéra Belloula sont revenues, elles, sur « les 60 ans d'écriture féminine en Algérie ». Selon elles, les Algériennes qui écrivent ont perfectionné l'esthétique et la forme à partir de la fin des années 1980 et rompu avec les schémas habituels. « Les thématiques étaient plus variées, plus libres, liées à l'émancipation de la femme, la liberté d'expression », a soutenu la poétesse Zineb Laouadj. Aïcha Kassoul, Rachid Mokhtari et Mohamed Sari ne sont pas venus répondre à la question : « Existe-t-il une littérature algérienne ? », thème d'un café littéraire. Aucune voix ne s'est élevée pour expliquer cette absence, qui ressemble à une marque d'irrespect vis-à-vis du public. Fatima Bakhaï s'est retrouvée seule à tenter de cerner le sujet. « A mon avis, la littérature n'a pas de nationalité, quelle que soit la langue de son expression. C'est une question de sensibilité. Toucher aux problèmes des humains, qu'ils se trouvent en Amazonie, au Japon ou en Algérie n'a aucune importance », a souligné l'auteure de Dounia. Pas besoin, selon elle, de connaître le russe pour lire les œuvres de Fedor Dostoïevski. « J'étais émue à la lecture des Raisins de la colère. Pourtant, l'histoire se passe sur une terre lointaine », a-t-elle appuyé. John Steinbeck raconte dans ce roman la ruine d'une famille d'agriculteurs de l'Oklahoma après la crise financière de 1929 aux Etats-Unis. Dans la matinée d'hier, Wassyla Tamzali a rendu hommage à la romancière française Simone de Beauvoir.


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