Le procès en appel du coordinateur des sinistrés du séisme de 1980 aura lieu aujourd'hui mardi, au tribunal de Chlef. Rappelons qu'en première instance, le 1er juin dernier, Mohamed Yacoubi, enseignant à la retraite, avait été condamné à six mois de prison avec sursis suite à une plainte de l'ex-wali pour « diffamation, outrage à fonctionnaires et usurpation de qualité ». Le collectif de la défense avait rejeté en bloc ces accusations, indiquant que leur client avait été victime d'un règlement de comptes de la part de l'ancien wali pour avoir dénoncé les conditions dramatiques dans lesquelles vivent 20 000 familles sinistrées depuis 28 ans. Le coordinateur des sinistrés a abondé dans ce sens en déclarant qu'il n'a jamais diffamé, insulté ou passé outre ses prérogatives en tant que président de la coordination des cités en préfabriqué. « Dès lors que j'ai commencé à poser les revendications des sinistrés, on a voulu m'ôter coûte que coûte ma qualité de représentant dûment mandaté des citoyens concernés », avait-il indiqué lors de la précédente séance. Le procès promet aussi des révélations sur l'utilisation de terres agricoles pour des projets de construction.